Maladie infectieuse : une baisse d’un million de cas de paludisme en 2022

Baisse du nombre de cas de paludisme à Madagascar l’an dernier. Pour dire que la stratégie de lutte contre cette maladie a porté ses fruits, à l’exemple de l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides (Mid) et la Campagne d’aspersion intra-domiciliaire (Caid).

Selon les statistiques diffusées hier, par le ministère de la Santé pub­li­que, environ 2.400.000 cas positifs de paludisme ont été recensés en 2021 contre 1.400.000 en 2022. Soit une baisse de 1 million qui a été constatée dès le premier semestre de l’année écoulée durant lequel 1 million de cas ont été enregistrés contre 1,5 million durant la même période en 2021.

Autant dire que le bilan de plusieurs années de lutte contre cette maladie infectieuse, est encourageant et témoigne également de l’efficacité des stratégies combinées, notamment l’usage des Mid et la mise en œuvre de Caid dans les zones ou le taux de prévalence du paludisme, est élevé.
A ce propos, la campagne de distribution de Mid, s’est déroulée dans 101 districts des 21 régions classées zones d’endémie palustre en 2022. Par ailleurs, la Caid a été menée dans cinq districts du Sud, classées zones rouges en terme de paludisme dont Iakora, Ihosy, Ivo­hi­be, Isandra et Taolanaro. Ces interventions ont été combinées avec la distribution de traitement préventif intermittent (TPI) aux femmes enceintes pour prévenir le paludisme pendant la grossesse. Les agents communautaires et le personnel de santé à tous les niveaux, n’ont également pas ménagé leurs efforts de sensibilisations à l’hygiène et l’assainissement.

Surveillance
Malgré tout, la situation reste alarmante. Le paludisme demeure un problème de santé publique dans le pays et constitue le 4e motif de consultation dans les Cen­tres de santé et hôpitaux tout en figurant parmi les trois principales causes de décès chez les enfants au même titre que la pneumonie et la diarrhée.
Dans ce sens, le ministère de la Santé publique annonce la nécessité de renforcer la surveillance étroite des cas dans les communautés par le biais des Tests de diagnostics rapides (TDR). A cela s’ajoutent la prise en charge et le traitement dans l’immédiat des patients testés positifs pour éviter la propagation de la maladie et diminuer les décès lies au paludisme.

Fahranarison

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