La nouvelle année commence à peine et démarre en trombe. On est le 9 janvier 2023 et beaucoup de choses se sont déjà passées. Comme si on avait hâte d’en finir avec 2022, pour voir ce que cette nouvelle année nous réserve. Faut-il s’attendre à tout, vu la conjoncture politique complexe du fait que tout le monde se projette déjà sur les élections ? Toute la question est là car en attendant le calendrier électoral notamment la présidentielle, les spéculations vont déjà bon train. Sans conteste, l’élection présidentielle aura bel et bien lieu le moment venu, d’ailleurs jusqu’à preuve du contraire, l’Etat a manifesté sa volonté de tenir ce scrutin crucial non seulement pour les candidats potentiels, mais également pour la nation.
Mais, alors qu’on est au début du processus sur un air de précampagne, les observateurs craignent déjà une crise postélectorale. Ils sont pessimistes sur la situation dans un contexte en pleine ébullition. Rien que le fait d’entendre que l’ancien président déchu n’accepterait pas les résultats des urnes, serait un signe annonciateur des craintes d’une pagaille électorale. Visiblement, cette élection fait peur à tel point que bien avant le début des choses sérieuses, certains brandissent déjà la menace d’un possible conflit et n’hésiteraient pas à rameuter la population, pour descendre dans la rue en guise de contestation.
Une chose est sûre, la démocratie malagasy sera mise à rude épreuve cette année. A par la défaillance citoyenne caractérisée par ce refus de s’inscrire dans la liste électorale, les agissements de l’opposition prêtent à en découdre selon leur bon vouloir. Une expression impopulaire révolue risque aussi de mettre en péril la démocratie à Madagascar. Dans ce cas, elle n’est plus un instrument de participation électorale, mais une arme de destruction massive.
J.R