Député Jean Rabehaja: Atsimo Andrefana confronté à une vague migratoire

Le phénomène migratoire s’intensifie, en particulier à Toliara, avec l’arrivée massive de migrants qui fuient la sécheresse et la famine causées par le changement climatique, accentuant le chômage et l’insécurité.

Jean Rabehaja, député de Toliara I, constate qu’un grand nombre de la po­pulation du littoral Sud de Toliara, migre de plus en plus et s’installe en ville. «Notre Constitution n’interdit aucunement ce genre de déplacement, sauf que la cité du Soleil ne s’est pas préparée à accueillir un grand nombre de migrants. L’un des indicateurs de flux migratoires, est la hausse considérable du nombre de cyclo-pousses qui inondent les rues de la ville», souligne-t-il.
Ce flux migratoire entraîne aussi une hausse du chômage dans la mesure où Toliara ne dispose ni de grande industrie ni d’entreprises franches pour absorber les énormes demandes d’emploi. «Ce problème d’attractivité réside surtout au niveau des tarifs d’électricité à Toliara, très élevés par rapport aux autres régions du pays. Cette situation est loin d’encourager les investisseurs et l’installation des entreprises», estime l’élu.

Opérationnalisation de Base Toliara

Dans ce contexte, l’opérationnalisation de Base To­liara demeure comme la solution la plus viable, pour créer des emplois et susciter le développement de la ville, voire toute la région.
En tout cas, «le sujet ne devrait pas diviser la population, au contraire, il devrait promouvoir l’unité si l’on trouve un terrain d’entente. Je pense que c’est lié à un manque de communication de part et d’autre, que ce soit du côté des partisans ou des opposants. Je me pose en Raiamandreny et je propose la tenue d’une table-ronde autour de laquelle tous les concernés pourraient discuter. De plus, Toliara a un avantage par rapport à Toamasina et Taolagnaro où opèrent déjà Ambatovy et QMM», soulève le parlementaire.
Malgré tout, Jean Rabe­haja est reconnaissant de l’appui de l’Etat dans divers projets de développement de la région Atsimo An­drefana. Il a cité le lancement des travaux sur la RN 10, le bouclage des travaux sur la RN 9, l’achèvement du pont de Mangoky reliant les ré­gions Menabe et Atsimo Andrefana, ou encore le Projet de développement de la zone de transformation agroindustrielles (PTASO), financé par la Banque africaine de développement (Bad).

Arh.

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