Le réchauffement climatique perturbe la saison rizicole dans la plaine d’Antananarivo. Des riziculteurs récoltent le riz de la première saison ou « Vary aloha », tandis que d’autres sont au stade de repiquage du « Vaky ambiaty » ou riz de la deuxième saison.
La moisson bat son plein pour les riziculteurs dans la plaine du Betsimitatatra et celle de Fenoarivo. «Nous avons eu la chance d’avoir une bonne irrigation durant le mois de septembre jusqu’au mois d’octobre, durant le repiquage du riz», a indiqué un riziculteur du côté de la plaine du Betsimitatatra, Solofo Mahatratra Andrianjafy, non moins président de l’Association des usagers de l’eau (AUE) de l’«Imerina mivoatra» de la plaine d’Antananarivo.
Malgré cette situation plutôt favorable, certains riziculteurs constatent une baisse de la production du riz de la première saison dans la plaine d’Antananarivo, selon Radoda, un riziculteur de la plaine de Fenoarivo. «Seuls 40% des riziculteurs ont réussi à repiquer leur riz de la première saison cette année, à défaut d’une bonne irrigation», a-t-il affirmé.
Quant aux repiqueurs du «Vaky ambiaty», la majorité d’entre eux profitent de la bonne précipitation enregistrée ces derniers jours, ne pouvant pas faire mieux durant la période du «Vary aloha».
Hausse du prix de la main d’œuvre agricole
Les riziculteurs de la plaine d’Antananarivo ont remarqué une hausse du coût de la main d’œuvre agricole ou «Sarak’antsaha», actuellement, aussi bien pour les moissonneurs que les repiqueurs.
«L’année précédente, le salaire d’un repiqueur se situe entre 6.000 et 7.000 Ariary par personne la journée, actuellement ce chiffre atteint 8.000 Ariary contre 5.000 Ariary en 2019», a témoigné Radoda. De souligner par conséquent le coût de la production ne cesse d’augmenter.
A noter que la durée de travail dans la rizière varie entre 6 à 7 heures dans la journée, la pause du midi incluse. Le déjeuner est à la charge de l’employeur et se compose en général d’un plat de riz accompagné de morceaux de viandes.
Sera R.