Après que le président de la République ait ordonné l’ouverture d’une enquête, pour détournement de fonds alloués par l’Unicef entre 2014 et 2019, cette affaire qui a rapidement pris une envergure internationale, retient maintenant toute l’attention. Parmi les entités et départements étatiques cités par cette agence des Nations unies, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) est le premier à réagir, par le biais de son directeur général, le général Elack Andriankaja.
L’audit mené par l’Unicef en 2019 a révélé qu’une trentaine d’entités publiques, notamment des départements régionaux et directions régionales issus des ministères de la Santé, de l’Eau, de l’Education nationale, de l’Energie et des hydrocarbures et du BNGRC, ont utilisé les fonds de l’Unicef pour des dépenses inéligibles à hauteur de 3.056.399.155 ariary, sur la période de 2014 à 2019. C’est la raison pour laquelle, cette agence des Nations unies veut récupérer ces fonds détournés.
Parmi les entités citées dans le rapport, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), via son directeur général, le général Elack Andriankaja, est le premier à monter au créneau, lundi à Analamahitsy. Il nie toute implication de son entité dans cette affaire de détournement, tout en confirmant que le BNGRC est sur la liste des bénéficiaires de fonds alloués par l’Unicef.
« Tous les fonds octroyés par l’Unicef ont été utilisés à bon escient, sans aucun détournement durant cette période », a-t-il souligné.
D’après ses explications, il s’agirait plutôt d’un problème d’ordre administratif. Les responsables n’auraient pas fourni les pièces justificatives des dépenses. Le général Elack Andriankaja de souligner qu’à l’issue d’une enquête menée par son équipe, aucune infraction de détournement n’a été établie. Il en conclut que le BNGRC est une institution transparente et n’a rien à cacher.
A rappeler que le président de la République, Andry Rajoelina a ordonné à l’Inspection générale de l’Etat (IGE), de diligenter une enquête, pour mettre en lumière cette affaire qui ternit l’image de Madagascar. D’ailleurs l’Unicef n’a pas manqué de saluer cette initiative et tient à « féliciter l’engagement du président à accélérer ce processus » tout en réitérant sa volonté de soutenir le gouvernement « afin qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte ».
T.N