Dégradation de la RN2 : les camionneurs à bout de souffle

Enième grogne des transporteurs de marchandises face à l’état avancé de dégradation de la RN 2, essentiellement en cette saison des pluies. Cette fois, les groupements de transporteurs sur cet axe, ont lancé un ultimatum aux autorités pour prendre des mesures avant que cette route ne soit plus praticable.

La RN2 est un lien vital du réseau de transport des marchandises depuis le grand port jusqu’à la capitale. Force est de constater que cet axe ne cesse de se dégrader et devient dangereuse. Soumis à ce mauvais état de route qui pourrait mettre en péril leurs activités, les camionneurs interpellent à nouveau les autorités.
« Il s’agit d’une initiative des camionneurs confrontés à des sérieuses difficultés dans l’exercice de leur métier. Au moins quatre camions se sont renversés du côté de Marozavavy en peu de temps. Les camionneurs ne se sentent plus en sécurité », a avancé un propriétaire de camion, membre des quatre groupements des transporteurs sur la RN2.
En partant d’Antananarivo, les usagers de la RN2 se plaignent de la forte dégradation du tronçon reliant la capitale à Moramanga. Si auparavant, le trajet a duré deux heures actuellement, il faut plus de quatre heures. D’autres tronçons sont également en très mauvais état sur la RN2, notamment entre Anjiro et Brickaville, cela malgré des travaux d’entretien réalisés sur plusieurs parties de cette route nationale, rapporte notre interlocuteur.

Coûts supplémentaires
Avant, les camionneurs mettent entre six à huit heures pour faire le trajet Toamasina-Antananarivo, aujourd’hui ils sont derrière le volant durant 12 heures de temps. «Presque plus de transporteurs rallient Toamasina-Antananarivo vu qu’il y a des horaires à respecter pour entrer dans la capitale. Les camionneurs sont donc obligés de passer la nuit sur la route nationale. En plus de la fatigue, cela engendre des coûts supplémentaires », confessent-ils, soulignant également qu’il faut « une dépense supplémentaire de près de 600.000 ariary sur le carburant. Sans parler des pièces qu’il faut changer régulièrement ».
A en croire les transporteurs, cet état de dégradation de la RN2 contribue à la forte hausse des prix sur le marché actuellement. « Nous sommes obligés d’augmenter les tarifs de transport face à cette situation. Notre marge reste inchangé, mais le coût de revient a fortement augmenté », a conclu notre interlocuteur.

Rakoto

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