Comme une trainée de poudre, la publication d’un « annonceur d’alerte » sur les réseaux sociaux, à propos de familles dans le Sud, poussée par la famine qui vendent littéralement quelques-uns de leurs enfants avec image à l’appui, a défrayé la chronique. En un rien de temps, cette information qui fait froid dans le dos, est relayée en masse.
Vrai ou faux, juste des allégations mensongères sans fondement, dans l’unique but de semer la zizanie et de faire le buzz ? Une image vaut mille mots, mais pas forcément toujours perçus comme on le souhaite, surtout qu’à part les indignations collectives et les réactions, les contre témoignages laissent entendre un autre son de cloche au niveau local voire même national, rétablissant la véracité des faits.
Comme son nom l’indique, un lanceur d’alerte est quelqu’un qui lance une alerte sur les manquements, les activités illégales ou les menaces contraires à l’éthique, à condition qu’il soit personnellement eu connaissance des faits, pour pouvoir fournir des informations crédibles. Sauf dans le contexte professionnel où un lanceur d’alerte pourra signaler des faits « exacts et avérés » qui lui ont été rapportés. Sur ce, sa publication doit être responsable car dans ce sens il est devenu un relayeur d’alerte qui pourrait être accusé de diffuser et de divulguer des fausses nouvelles au cas où sa publication est montée de toutes pièces, en se fiant aux rumeurs et sources pas fiables. Visiblement, c’est le cas dans cette affaire de vente d’enfants.
Par contre si les allégations paraissent exactes, les responsables devraient prendre leur responsabilité pour faire la lumière le plus vite possible et démêler les vraies des fausses. Démentir est une chose, mais enquêter en est une autre dans le dessein d’apporter des preuves tangibles. Cette histoire n’est pas près de s’achever.
J.R