Sur les réseaux et dans les médias, un élu d’Ikongo a affirmé que des parents en situation précaire dans sa circonscription, vendent littéralement leurs enfants. Entre-temps, la CNIDH contredit cette affirmation.
Deux versions contradictoires qui sèment la confusion. Dans un communiqué, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) explique qu’il s’agit de parents qui ont choisi de placer leurs enfants auprès des membres de leur famille.
« L’existence de la vente des enfants n’as pas été confirmée. Suite au passage de cyclone Batsirai, beaucoup de familles ont eu du mal à se relever. Du coup, des parents ont dû laisser leur progéniture à des proches », a indiqué la CNIDH. Selon les chiffres obtenus par la Commission, près de 15 enfants en sont concernés. Dans une déclaration, les autorités locales d’Ikongo dont des maires et le commandant de la gendarmerie démentent formellement cette information.
Tout a commencé lorsqu’un membre d’une soi-disant ONG œuvrant dans le district d’Ikongo, a publié sur les réseaux sociaux en début de cette semaine que beaucoup de parents en situation précaire, vendent leurs enfants de moins de 5 ans comme des marchandises, à raison de 100.000 ariary chacun.
Le député Brunelle Razafitsiandraofa a non seulement confirmé l’existence d’une telle transaction, mais prend également à témoin son épouse, parmi les personnes auxquelles ces parents ont déjà proposé leurs enfants en novembre.
« Ce cas n’est pas seulement constaté dans ma circonscription, mais s’étend également dans toute la région du Sud-Est», a-t-il fait savoir, sur une station privée de la capitale hier.
Fausses rumeurs
De leur côté, d’autres autorités locales dans le district d’Ikongo ont fait une déclaration commune auprès de la « Dépêche informative Taratra » et de la télévision nationale en démentant formellement ces fausses rumeurs. Aucun enfant n’a été mis en vente dans la commune urbaine d’Ikongo ainsi que dans les autres dix communes du district. De souligner que des investigations ont été déjà menées dans l’ensemble du district à ce sujet avant cette déclaration.
« Les communes d’Ikongo bénéficient actuellement des aides de l’Etat à travers le vary tsinjo du BNGRC, sans oublier les appuis et les vivres octroyés par le Pam ainsi que les autres ONG intervenant sur place », ont-elles indiqué.
Selon la CNIDH, du reste, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), la Cellule de prévention et gestion des urgences (CPGU) et le Fonds d’intervention pour le développement (FID) ainsi que le Programme alimentaire mondial (PAM), sont venus en appui à la population locale pour faire face aux conséquences du passage du cyclone Batsirai dans cette localité.
Sera R & J.P