Jeune plume originaire de Vangaindrano, région Atsimo Atsinanana, Zazangaly vient de sortir son recueil de poèmes fraîchement intitulé « Mohara ». Interview.
*Les Nouvelles : Vous commencez à peine votre chemin dans le milieu littéraire, comment êtes-vous devenu écrivain ?
– Zazangaly : Honnêtement, je ne m’attendais pas à devenir écrivain. C’était en classe de 5e, que le goût de la littérature a germé en moi, quand on nous a appris, sur les bancs de l’école, le parcours des grands écrivains malagasy et étrangers. La littérature écrite constitue mon domaine de prédilection, à savoir la poésie, la nouvelle et le texte tout court. A l’orée de 2014, j’ai intégré le Cercle des poètes et écrivains (Faribolana Sandratra), participé au récital de poèmes périodiques au CGM/GZ Analakely et signé quelques œuvres dans le recueil collaboratif « Raingy » en 2016, 2017 et 2019. En décembre de l’année écoulée, mon livre fraîchement intitulé « Mohara » est paru.
*Pouvez-vous nous en dire plus sur cet ouvrage ?
– L’écrivain a cette particularité de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Effectivement l’intitulé du livre peut heurter la sensibilité des croyants car « Mohara » est un objet mystique, voire même dangereux et maléfique. En réalité, il incarne la sacralité tout autant que la magie et nous protège contre le mauvais œil et mauvais sort. Justement, ce livre explore les questions de l’Homme, la vie, du commencement et de la fin, tout en essayant d’apporter des éléments de réponse au lectorat.
*Quel est votre agenda pour cette nouvelle saison ?
-Actuellement, j’envisage de faire la promotion de mon livre dans la capitale. C’est un grand projet. En attendant, je reste en contact avec les férus de littérature sur les réseaux sociaux à travers des déclamations de poèmes ponctuées de musique, des échanges et partages. Parallèlement, je travaille aussi sur mon tout premier roman, mais je n’aime pas dévoiler mes projets à l’avance, c’est ma philosophie.
*Vous accordez une place particulière aux variantes régionales dans vos écrits, pour quelles raisons ?
-Le fait de promouvoir la littérature à l’échelle régionale, constitue un combat de longue haleine. Dans un souci de proximité et de promotion de nos valeurs culturelles, j’écris majoritairement en dialecte locale. Nous avons beaucoup de jeunes talents ici, mais les plateformes de découverte, de promotion et de diffusion, sont rares.
Recueillis par Joachin Michaël