Les employés de la Jirama en détention, peuvent tirer un grand ouf. Le Pôle anti-corruption (Pac) a décidé de lever le gel des comptes de certains cadres placés derrière les barreaux, permettant ainsi de débloquer les salaires et autres sommes déjà déposées auparavant.
La requête a été déposée par les avocats des cadres dirigeants placés sous mandat de dépôt, après audition auprès du Pac l’année dernière, pour une affaire de détournement de fonds, de favoritisme ou encore d’abus de pouvoir.
Et, l’institution des 67Ha a répondu favorablement à cette requête mercredi, en ordonnant la mainlevée de gel des comptes bancaires en question.
En effet, «il s’agit de comptes bancaires de survie, donc insaisissables», a expliqué hier le Procureur général du Pac, Solohery Razafindrakoto. Les comptes sont alors à nouveau opérationnels malgré que leurs titulaires soient en détention ou placés sous contrôle judiciaire.
A souligner que 3 directeurs sont actuellement placés sous mandat de dépôt, à savoir, un ex-directeur des ressources humaines, l’ancien médecin-chef de la Jirama ainsi que le directeur des affaires financières. Trois autres directeurs sont actuellement recherchés et ont disparu dans la nature depuis que cette affaire a éclaté au grand jour. Il s’agit alors de l’ancien DG de la Jirama qui serait déjà à l’étranger, son ex-directrice de cabinet qui reste introuvable ainsi que l’ancien DG par intérim qui aurait été mis en quarantaine car atteint du Covid-19.
Pour rappel, près d’une quarantaine de suspects ont été auditionnés auprès du Pac, vers la fin de l’année dernière, dans une enquête de détournement à la Jirama. Pour l’heure, seules 3 personnes sont placées sous mandats de dépôt et 3 autres recherchées. Pour le reste, soit une trentaine de suspects, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. En attendant, «L’instruction est en cours et le procès en attente», a conclu le PG du Pac.
T.N