Une crise qui n’en finit pas. Après une année perdue, la nouvelle année universitaire qui vient à peine de commencer pour certaines facultés de l’Université d’Antananarivo, risque déjà d’être chamboulée. A l’issue de son Assemblée générale hier à Ankatso, le Syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants de l’enseignement supérieur (Seces), section Antananarivo, a décidé de ne pas reprendre le travail.
Comme il fallait s’y attendre, les enseignants boudent la rentrée scolaire 2022-2023 tant que leur revendication reste lettre morte. Parmi lesquelles, les requêtes relatives au paiement des indemnités de recherche et d’investigation pour les retraités chercheurs maintenus en activité. A cela s’ajoute l’élaboration de projets des décrets régissant le statut des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants, notamment le recrutement et le reclassement.
Le Seces Tanà exige également de l’Etat qu’il accorde une reconnaissance particulière, aux professeurs émérites au niveau de l’Université d’Antananarivo.
Protection du patrimoine universitaire
Les membres du Seces Tanà ne manquent également pas d’évoquer les problèmes d’occupation illicite des terrains de l’Université et des Centres nationaux de recherches. Dans ce sens, ils demandent la mise en place d’un système efficace pour protéger le patrimoine de l’Université.
Le Seces Tanà fait référence à l’occupation illicite au sein même de la Cité universitaire Ankatso II. A rappeler qu’à l’issue du procès, l’auteur est sorti libre contrairement au DG du Centre régional des œuvres universitaires (Croua) d’Antananarivo condamné avec sursis pour démolition de la construction illicite.
«Cette situation ternit gravement l’image d’un pays républicain comme Madagascar», selon le Seces Tanà. Ce dernier fait les autorités, qu’elles soient nommées ou élues, à démissionner s’ils n’osent pas prendre leurs responsabilités pour appliquer l’Etat de droit dans le pays.
Fahranarison