Réouverture de Base Toliara: les habitants de Benetsy réclament la reprise totale des activités

De nombreux opposants au projet Base Toliara, prennent maintenant conscience des avantages générés par l’exploitation de sables minéralisés, dans région Atsimo Andrefana. Les habitants du fokontany de Benetsy, commune rurale d’Ankilimalinike au nord de Toliara, sont unanimes pour réclamer la reprise des activités de la compagnie minière, suspendues depuis décembre 2019.

Zafihita dit Zazah, président de l’association villageoise Mazoto en charge des communes d’An­kilimalinike et de Tsianisiha, autrefois farouche opposant à l’implantation de ce projet minier à Ranobe, milite activement pour sa réouverture. Les éclairages apportés par les promoteurs du projet l’ont amené à convaincre ses confrères à soutenir le projet.
«Nous attendons depuis un bon bout de temps le déblocage de la situation de Base Toliara», a-t-il déclaré. Ignace Richard Gildas, un des habitants du fokontany de Benetsy, est également de cet avis.
Marcel dit Tsiamby, un autre ancien opposant au projet insiste également sur l’urgence de rouvrir Base Toliara. D’après lui, «permettre à la compagnie mi­nière de poursuivre les projets communautaires qu’elle avait déjà menés mais qu’elle a été contrainte de suspendre, aurait résolu le problème de l’emploi dans l’Atsi­mo Andrefana».
«L’Etat doit avoir une position claire. S’il ne veut pas l’ouvrir, qu’il se prononce afin que nous prenions des dispositions, ne serait-ce que pour les tombeaux qui devront être déplacés et qui sont devenus sources de problèmes pour nous. Que l’Etat apporte également d’autres solutions immédiates pour nous aider à faire face à la précarité de nos conditions de vie», s’est-il exclamé.

Une solution salvatrice

Avilahy Barite, un des notables de Benetsy renchérit, «j’ai eu l’occasion de constater les retombées de ce genre de projet à Taolagna­ro. Et je peux dire que le secteur minier se présente pour nous comme alternative, surtout face au mauvais rendement de nos activités agricoles et d’élevage. Nous n’avons plus rien à manger et aucune solution n’est proposée. Base Toliara est une solution salvatrice que l’Etat doit débloquer en urgence».
Et Sevah, présidente des femmes membres de l’association Mazoto, tout comme Tiana, une mère de famille qui a du mal à nourrir sa famille, se désolent de voir les jeunes de leur village sans emplois. Elles confirment soutenir la cause. «Nous sommes prêtes à suiv­re nos hommes. Ce sont nos terres qui sont touchées par cette exploitation et nous sommes confiantes quant à ses retombées positives. Nous souhaitons travailler et c’est la raison pour laquelle nous appelons le président de la République à rouvrir Base Toliara le plus tôt pos­sible», soutiennent-elle.

Arh.

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