Enfin, on s’est décidé à procéder à la réhabilitation des routes nationales. Cela commencera cette semaine selon certains responsables. Et la route nationale reliant Antananarivo à Toamasina en sera la première bénéficiaire. Il était temps car les transporteurs ne savaient plus où donner de la tête à tel point qu’ils n’ont trouvé comme solution que la grève.
Bien évidemment, cette réhabilitation ne se fera pas du jour au lendemain. Et ce n’est pas demain la veille que les camions rouleront tranquillement sur la RN2. En effet, une telle décision doit suivre toute une série de procédures avant qu’elle ne se concrétise. Parmi ces procédures, on peut citer le lancement de l’appel d’offres, le dépouillement de toutes les offres et finalement l’attribution du marché.
La première condition requise est qu’il y ait des réponses à l’appel d’offres. On ne sait jamais. On croit savoir que certains entrepreneurs éprouvent une certaine réticence à participer à un quelconque appel d’offres lancé par l’Etat touchant la réhabilitation des routes après des expériences malheureuses en n’étant pas payés après la réalisation des travaux.
Mais qu’importe, il y aura toujours des candidats pour effectuer les travaux de réhabilitation d’autant plus que le montant de ces travaux doit être relativement élevé. Ce ne sont pas les entreprises de travaux publics qui manquent. Quoi qu’il en soit, le début des travaux ne devrait pas intervenir tout de suite. Il y a un certain délai entre les différentes étapes de la procédure de lancement d’un appel d’offres.
Normalement, ce délai peut durer plusieurs semaines voire plusieurs mois. Mais cette fois-ci, vu l’urgence des travaux, il va sans dire que les procédures pourront être allégées, voire simplifiée. Tout le monde s’accordera à reconnaître que ces travaux sont vitaux. L’approvisionnement de tout le pays en dépend car presque toutes les routes nationales sont actuellement en mauvais état.
Mais toujours est-il qu’effectuer les travaux de réhabilitation en pleine période de pluies relève d’un véritable pari. Les intempéries rendront certainement très difficile les choses, depuis l’acheminement des engins et matériaux sur place jusqu’à la réalisation des travaux car en même temps, il faudra maintenir la route ouverte à la circulation. En fin de compte, on pourra arriver jusqu’à la fin de la période des pluies pour voir les travaux achevés.
On pourra toujours se demander pourquoi avoir tant tardé pour prendre la décision d’entreprendre ces travaux de réhabilitation des routes nationales ? Logiquement, cette décision aurait dû être prise plus tôt et non attendre que la conjoncture soit défavorable (mauvais temps, grève des transporteurs…). Mais en fin de compte, on ne peut que s’en remettre au vieil adage qui dit : « Mieux vaut tard que jamais ».
Aimé Andrianina