Protection sociale : 12% des populations les plus vulnérables, appuyées

Les objectifs fixés de la Stratégie nationale de protection sociale, sont en passe d’être atteints. 12% des populations cibles sur les 15% prévus au départ, ont bénéficié jusqu’à maintenant des appuis sous différentes formes en quatre ans de mise en œuvre.

A l’heure du bilan. La Stratégie nationale de protection sociale, 2019-2023, qui prend fin cette année est en cours d’évaluation. Selon les indicateurs, le bilan est satisfaisant, car 12% des populations les plus vulnérables ont bénéficié des aides à travers différents programmes de protection sociale, après quatrième année de mise en œuvre.

Ce chiffre avoisine déjà l’objectif fixé pour 2023, celui d’atteindre au moins 15% des populations cibles. «On prévoit d’atteindre cet objectif jusqu’à la fin de cette année», a souligné la secrétaire générale du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF), Annick Gilberte, lors d’un atelier d’évaluation du programme de Protection sociale dans le pays au Radisson Blu à Ambodivona.

Différents programmes sont en cours, afin de poursuivre les efforts déjà déployés jusqu’ici, dont les Filets sociaux de sécurité avec l’appui financier de la Banque mondiale, le programme Zara Mira mené avec l’Unicef. Un nouveau programme financé à hauteur de 250 millions de dollars, qui vient d’être approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, est également en cours de mise en œuvre dans les 23 régions.

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Les PTF, qui ont contribué dans la mise en œuvre de cette Stratégie nationale de protection sociale, ont loué les efforts du gouvernement. «Les impacts des programmes sont palpables dans les ménages bénéficiaires, dans les communautés et dans le pays. Cependant, le nombre de bénéficiaires d’une protection sociale est encore moindre par rapport à l’effectif de la population ayant besoin d’un appui pour renforcer sa résilience», a soutenu un responsable au sein de la Banque mondiale.
«Les différentes crises qui ont impacté Madagascar récemment nous ont montré qu’il fallait que ce système soit mis en place, que le financement soit là et que la coordination des acteurs soit renforcée. Nous voyons l’effort consenti par le gouvernement, nous continuerons à l’accompagner dans ce sens. Les efforts vont dans le bon sens, mais il faut encore plus de coordination. Cela apporterait plus d’efficacité», a recommandé un responsable au sein de l’Unicef.

Ce dernier d’ajouter que «La Banque mondiale a apporté une contribution financière très importante. Il faut maintenant qu’il faut chercher aussi un financement national qui permet d’atteindre des résultats à l’échelle». Pour lui, «il est également primordial d’avoir un ciblage de plus en plus efficace, de comprendre quels sont les types de vulnérabilité qui peuvent affecter les ménages et les enfants et de s’assurer qu’à travers un registre unique, progressivement nous serions plus cohérents dans le ciblage pour assurer l’efficacité des allocations».

Fahranarison

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