A chacun son fardeau

Que nous réserve la nature cette année ou plus précisément pendant cette période de pluies ? C’est la question que se pose la majorité des paysans actuellement avec beau­coup d’anxiété. En effet, beaucoup d’entre eux sont encore traumatisés par ce qui s’est passé l’année dernière.
En 2022, les cyclones ont causé beaucoup de dégâts à tel point que les cicatrices qu’ils ont laissées sont encore visibles dans beaucoup de villages. Et c’est ce que craignent les habitants de ces villages dans la mesure où ils n’ont pas encore pu retrouver leur vie normale.
Pour certains, il est impossible de repren­dre les activités de production car beaucoup de champs sont encore restés ensablés. Et les précédentes récoltes ont été détruites par l’eau. Pour d’autres, c’est la maison d’habitation qui n’a pu être retapée faute de moyens. Ainsi, on essaie de vivre comme on peut.
Cette crainte se justifie du fait que ces derniers jours, il n’a pas cessé de pleuvoir tous les jours. Beaucoup d’eau est tombée du ciel. Certes, l’eau est un élément de la nature qui est indispensable à l’homme. Il n’y a pas de vie possible sur terre sans eau. Mais quand il y en a trop, c’est trop, comme toute chose d’ailleurs.
Et les prévisions mé­téorologiques les plus récentes ne sont pas de nature à donner plus de sérénité. D’autant plus qu’on annonce le passage probable de cyclone sur tout le littoral oriental du pays. Ce ne sont pas des nouvelles qui tendent à rasséréner tous ceux qui vivent dans les localités fréquemment touchées par les cyclones telle que Nosy Varika.
Ce ne sont pas seulement les cultivateurs qui sont concernés par ces intempéries. Beaucoup d’autres activités sont dépendantes des caprices de Dame nature. Si les camionneurs sont aujourd’hui devant la scène avec la grève car le mauvais temps aggrave l’état déjà déplorable des routes, il n’en de­meure pas moins que d’autres activités subissent les méfaits du mauvais temps.
Incontestablement, les pêcheurs, surtout ceux qui exercent leur activité en haute mer, figurent parmi les premières victimes. Le moin­dre vent fort les met en péril. Ainsi, s’ils persistent à pêcher contre vents et marées, c’est une question de vie ou de mort. Mais ils n’ont pas le choix car c’est le seul moyen pour eux pour subvenir aux be­soins de leurs familles respectives.
Et il ne faut pas non plus oublier nos petits bouts de choux qui, qu’il pleuve ou qu’il vente, doive quotidiennement affronter toutes ces intem­péries sur le chemin menant à l’école. Ce qui montre une fois de plus, que même les enfants, dès leur plus jeune âge, doivent aussi faire le dur apprentissage de la vie.

Aimé Andrianina

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