Les camionneurs sur la RN2 suspendent leur grève observée dans l’après-midi du 15 janvier, suite à une rencontre avec les responsables au niveau du ministère des Travaux publics (MTP) qui ont annoncé prendre immédiatement des mesures d’urgence pour le traitement des points noirs sur cet axe. « Nous donnons une durée de cinq jours aux autorités pour la prise de mesures concernant la forte dégradation de la RN2 », a fait savoir Jean Aimé Rafanomezantsoa, un chauffeur camionneur qui a assisté à la rencontre d’hier avec le MTP.
Dans une lettre adressée au ministre des Travaux publics en personne, hier, les transporteurs recommandent la réalisation de plusieurs travaux d’urgence sur la route nationale avant même le début des travaux de réhabilitation, prévus débuter le 15 février, tel qu’annoncé par le ministre des Travaux publics, Jerry Hatrefindrazana la semaine passée. Ces travaux d’urgence portent sur le grattage et le traitement des points noirs sur cette route nationale reliant Antananarivo à Toamasina, le déplacement du pont bascule situé à Ambatolampy, la prise de mesure concernant la déviation à Atsatsaka (Moramanga) et le pont Bailey à Ambarilava (toujours à Moramanga). Les transporteurs recommandent également l’augmentation des portes disponibles au port Toamasina.
Sur cette route de 353 km reliant Antananarivo à Toamasina, près de 91 km sont devenus presque impraticables pour les camionneurs. « En partant d’Antananarivo, depuis Ambohimalaza, en passant par Ambatolampikely, Ambanitsena, Sambaina, Manjakandriana, Ambatoloana, vers la descente de Mandraka, jusqu’à Marozevo, puis à Andrika, l’état de la route dans ces localités représente un véritable calvaire pour les transporteurs », a avancé Jean Aimé Rafanomezantsoa. « Pour un trajet de 91 km qui pouvait se faire en 2h30 auparavant, il nous faut actuellement jusqu’à 6 heures de temps pour le traverser », a-t-il enchaîné.
Riana R.