Peut-être bien qu’à l’allure où vont les choses, le prêche du vice-président de la FJKM lors du culte organisé le dimanche 15 janvier 2023 au coliseum Antsonjombe continuera, pour un bout de temps encore, d’alimenter les débats. Ce, aussi bien sur les réseaux sociaux qu’à travers les divers organes de presse qui ne manquent d’ailleurs pas de pimenter l’événement en rapportant les avis (favorables ou non) des uns et des autres sur un sujet somme toute banal.
Banal car, à bien comprendre les activités de la FJKM, celle-ci a pour habitude d’établir au préalable chaque année, une péricope (comprendre, lecture liturgique) que toutes les églises adhérentes sur tout le territoire national sont censées suivre. D’ailleurs, sauf erreur d’appréciation, d’autres confessions religieuses chrétiennes font de même, à l’instar des églises catholiques, luthériennes, anglicanes, etc. Et s’il n’y avait pas cet accolement des églises FJKM à Antsonjombe, le prêche aurait pris une toute autre envergure, en supposant bien entendu que chaque pasteur ait procédé dans leur église respective, de la même façon que le vice-président dans leur homélie.
Pour rappel, les versets bibliques développés ce dimanche-là dans la péricope de la FJKM sont axés sur une histoire de l’ancien Testament, où la puissante armée égyptienne se lançant à la poursuite du peuple israélien en fuite, a été sapée par une puissante vague, grâce uniquement à la volonté divine qui a voulu qu’il en soit ainsi. Et dans son sermon, le vice-président de la FJKM a fait une extrapolation de cette histoire en la comparant avec ce qui se passe ici, actuellement à Madagascar.
Sauf que l’extrapolation lui a valu d’être taxé d’avoir effectué une « homélie politique », n’ayant rien à voir avec ce que les fidèles attendaient : se ressourcer. Et en tant que tel, son discours a choqué plus d’un, notamment ceux qui se sentaient visés directement. Ce, contrairement aux avis de ceux qui pensent que pour une fois dans les annales des discours (politiques), on s’est attaqué, de façon directe et crue… aux réels problèmes qui minent le pays.
E.R