La forte tempête tropicale Cheneso a provoqué des inondations « catastrophiques » dans la région Boeny. De nombreuses localités, dont une bonne partie de la ville de Mahajanga, se retrouvent sous les eaux. Des centaines de familles ont dû être déplacées dans des sites d’hébergement.
Réveil difficile dans la capitale de Boeny hier matin. Trois fokontany de la ville de Mahajanga, à savoir Tsararano, Fiofio et Ambalavola, sont victimes de la montée des eaux depuis la nuit d’avant-hier, suite aux fortes pluies qui s’y sont abattues pendant deux jours d’affilés.
Le premier bilan parvenu au niveau du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) est déjà lourd. 437 familles sinistrées dont 135 issus du fokontany d’Ambalavola, 121 de Tsararano et 181 de Fiofio, ont dû quitter leur habitation, pour être hébergés à l’EPP de Fiofio qui a été aménagée d’urgence pour servir d’abris aux sinistrés. Sachant que le premier site d’accueil des sinistrés dans la Maison du quartier d’Ambalavola, est également également inondé.
«Au cas où les pluies persistent, le site actuel risque également d’être menacé par la montée des eaux», a fait remarquer une source locale. Un risque à ne pas écarter à en croire aux techniciens de la météorologie qui viennent de lancer un avis de vigilance fortes pluies au moins jusqu’à jeudi pour plusieurs districts, dont ceux de Boeny.
L’enseignement suspendu pendant trois jours
Les dégâts matériels sont également considérables. 85 salles de classe sont complètement détruites, selon un bilan provisoire fourni hier à 20 heures. Devant cette situation et face à la dégradation des conditions météorologiques dans la ville de Mahajanga, les autorités locales ont pris la décision de suspendre l’enseignement pendant trois jours. Les cours ne reprennent que jeudi, car outre la montée des eaux, de nombreuses salles de classe servent également de site d’hébergement aux sinistrés.
«Les heures perdues pendant les coupures, devraient être rattrapées», rassure un responsable au sein du ministère de l’Education nationale (Men). D’autres élèves dans les huit régions affectées par le passage de Cheneso, restent également chez eux, au moins depuis jeudi.
Fahranarison