A coup sûr, tous les ministres retiennent actuellement leur souffle, surtout ceux en mauvaise posture, cibles de toutes les critiques virulentes de certains députés réclamant à corps et à cri leur limogeage et la nécessité d’un remaniement. D’ailleurs certains membres du gouvernement ont déjà fait savoir sur les réseaux sociaux qu’en tant que nommés et désignés, ils ne s’accrocheront pas à leur poste, conscients qu’ils s’assoient sur une chaise éjectable. La pression monte à mesure qu’enflent les rumeurs sur un éventuel lifting du gouvernement. La sphère politique est en effervescence. Les avis divergent et les politiques se contredisent.
Pas opportun ou c’est le moment opportun ? Politiquement parlant, à l’approche des élections, remanier le gouvernement ne semble pas convenir aux partis politiques proches du régime. C’est pourquoi, les déclarations allant dans ce sens, se multiplient ces derniers temps. Ils rejettent carrément l’idée d’un remaniement qui ne se fait pas à quelques mois des élections. Force est aussi d’admettre que certains membres de l’Exécutif pèsent tout leur poids au sein du régime et du parti présidentiel, notamment au niveau régional. Et, les remplacer alors que le processus électoral est déjà en marche, n’avantage pas l’IRD.
Cela va sans dire, les partisans d’un remaniement en l’occurrence quelques députés de la majorité, ne partagent pas cette position. Pour eux, certains ministres qui ne font pas bonne figure, ne sont pas à la hauteur et ne répondent pas aux attentes, méritent d’être écartés du gouvernement. Les maintenir ne fait que ternir l’image du président de la République, à l’approche des élections. Quelles seront alors leurs réactions au cas où le président de la République, déciderait de ne pas procéder au remaniement, pour remplacer quelques ministres « défaillants » ?
Tous les regards se tournent vers Andry Rajoelina. Il a toutes les cartes en main, même si la pression se fait sentir. Le dilemme.
J.R