Ailleurs. Ce sont toujours les Etats-Unis qui montrent l’exemple en matière d’affaires politico-judiciaires qui font les choux gras de la presse. Ces derniers jours, le président en exercice et un ex-président, chacun visé par une double enquête, l’une menée par la justice, l’autre par les élus du Congrès, se trouvent au centre de l’actualité politique.
Là-bas, le congrès, avec l’opposition ou pas, mène les enquêtes jusqu’au bout. Tout comme la justice. A rappeler qu’il y a quelques mois, la perquisition du FBI à Mar-a-Lago, la résidence privée de Donald Trump en Floride, pour saisir des centaines de papiers classifiés, avait défrayé la chronique.
Toujours ailleurs. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a écopé une contravention, pour ne pas avoir porté sa ceinture de sécurité lors du tournage d’une vidéo. La porte-parole du gouvernement a présenté ses excuses sans changer grand-chose. Il est sanctionné par une amende de 100 livres sterling et pouvant aller jusqu’à 500 livres sterling et 571 si l’affaire est portée devant le tribunal, rapporte BBC. Dans certains pays en effet, aussi étrange que cela puisse paraitre pour d’autres, les Chefs de gouvernement ne bénéficient pas de clémence. Loin s’en faut.
Ici, toutefois, c’est un autre monde. Après quatre années de mandat, les parlementaires n’ont toujours pas porté une seule affaire devant la Haute cour de justice. Depuis des années, des anciens dirigeants soupçonnés, entre autres, de favoritisme, de corruption et de détournement de deniers publics, sont toujours en attente de mises en accusation auprès de cette institution. Il ne faut pas se demander pourquoi le pays est à la traîne.
J.P