Nouvel An chinois : une célébration sous le signe de la symbiose socioculturelle entre Madagascar et la Chine

Le Nouvel An lunaire chinois a été célébré samedi à Antananarivo avec des animations culturelles malgaches et chinoises sur le parvis de l’hôtel de ville. A cette occasion, des étudiants et des enseignants de l’Institut Confucius de l’Université d’Antananarivo ont montré leurs talents pour animer ces festivités.
Au menu, danses chorégraphiques, diverses interprétations et démonstrations artistiques qui ont enflammé le public malgré une pluie continue. Pour Ravo, étudiante en deuxième année à l’Institut Confucius local, ce genre d’événement socio-culturel “amplifie” les relations culturelles entre les deux pays. “Il y a une symbiose entre nos deux cultures. Les jeunes Malgaches s’imprègnent facilement des chorégraphies chinoises et nos amis chinois dansent très bien le ballet traditionnel malgache”, a renchéri Andy Malaza, étudiante en troisième année à l’Institut Confucius.
L’Année du lapin remplacera celle du tigre. Moment de réjouissance pour toutes les familles chinoises, les amis de la Chine et les passionnés de ses richesses culturelles, cette fête du Printemps a rassemblé quelques centaines de personnes au cœur de la capitale. “Le Nouvel An chinois est l’une des célébrations traditionnelles les plus riches en spectacle à travers le monde”, a estimé José Rakoto, un père de famille malgache venu assister aux animations culturelles avec ses deux enfants. Il ne voulait pas que ceux-ci manquent les démonstrations d’arts martiaux chinois, ainsi que les fameuses danses du dragon et du lion qui représentent l’esprit de la Chine. Les intempéries ne les ont pas empêchés de venir apprécier les animations, a-t-il poursuivi.
L’Institut Confucius a profité l’occasion pour faire connaître davantage aux invités les traditions chinoises liées à cette célébration traditionnelle la plus importante de la communauté chinoise à travers le monde. La fête du Printemps a lieu le premier jour du premier mois du calendrier lunaire chinois, explique Sylviana, enseignante à l’Institut Confu­cius. Tout comme celle du repas de réveillon luxuriant ou des feux d’artifice supposés effrayer les démons à partir de minuit, la coutume des étrennes a elle aussi traversé les âges, au point de devenir une tendance.
Chaque année, parents, amis et collègues de travail s’offrent des enveloppes rouges. Autrefois uniquement réservées aux jeunes et aux célibataires pour leur porter chance, elles sont également offertes aux personnes âgées et à des amis proches, dit-t-elle. Huo Wei, chargé d’affaires auprès de l’ambassade de Chine à Madagascar, a ainsi adressé ses meilleurs vœux pour ce Nouvel An à tous ses compatriotes et à ses amis malgaches. “A cette époque, le printemps est en pleine floraison et le renouveau se fait sentir partout, alors qu’à Madagascar les fleurs sont multicolores et les arbres sont verdoyants”.
Il s’est dit confiant pour l’avenir des relations entre les deux pays, prédisant “un nouveau chapitre des relations sino-malgaches pendant une nouvelle période de cinquante ans” pour s’engager dans un nouveau parcours de développement. Au nom du gouvernement malgache, le général Serge Gellé, secrétaire d’Etat à la gendarmerie nationale, a félicité tous les ressortissants chinois à l’occasion de cette fête du Printemps. “Cela témoigne l’importance de la fraternité sino-malgache au service de la société et de la culture des deux pays”, a-t-il dit.
Il n’a pas manqué de rappeler l’héritage que les Malgaches ont reçu des Chinois. “Le litchi et la canne à sucre, par exemple, qui sont devenus des filières porteuses de notre économie, nous ont été importés par nos amis chinois”, a noté Serge Gellé. Fin

Xinhua

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