En dépit des efforts entamés, beaucoup de défis, dont l’amélioration du niveau d’apprentissage, restent à relever dans le secteur de l’éducation à Madagascar. Certes, les scores moyens des résultats d’apprentissage ont connu une augmentation entre 2016 et 2021, mais le niveau reste très faible selon les dernières évaluations effectuées dans ce domaine.
Les indicateurs ne sont pas bons et le constat est amer. Neuf sur dix enfants de 10 ans sont incapables de lire et de comprendre un texte court en français adapté à leur âge. Par ailleurs, 4% des élèves de 4e année ont acquis les compétences minimum attendues, soit 80% de bonnes réponses en Mathématiques et en langues selon les dernières statistiques.
Ces chiffres démontrent que les résultats d’apprentissage restent faibles, surtout chez les élèves des écoles publiques. Le ministre de l’Education nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala a reconnu ce fait en soulignant dans un communiqué diffusé, à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation, que « Les dernières enquêtes menées ont montré que la pauvreté de l’apprentissage reste un handicap majeur pour le pays ».
Dans un communiqué diffusé hier, le Monept a souligné que « ces résultats sont enracinés dans une variété de facteurs liés à la prestation de services, à la politique publique et à la capacité bureaucratique. De tous les indicateurs de prestation de services, la capacité d’apprentissage des enfants à leur entrée à l’école primaire, la motivation des enseignants et les infrastructures expliquent le mieux les faibles niveaux d’apprentissage observés ».
Cet organisme a participé à l’atelier de concertation des résultats des enquêtes SDI et Dashboard 2021, organisé à l’hôtel Carlton à Anosy par le ministère de l’Education nationale (Men) et la Banque mondiale dans le cadre de la Journée internationale de l’éducation, célébrée tous les 24 janvier sous le thème : « Investir dans l’humain, faire de l’éducation une priorité ».
Recommandations
Plusieurs recommandations ont été émises lors de cet atelier en vue de redresser la tendance actuelle du niveau d’apprentissage, notamment l’augmentation des opportunités de formation pour les enseignants ainsi que le renforcement du système de suivi des enseignants. Toujours est-il que seuls 4% des enseignants maîtrisent le contenu qu’ils sont censés enseigner. Par ailleurs, seulement 44% des enseignants déclarent avoir reçu une formation au moment de la prise de poste…
Selon l’avis du Monept, « Pour que le système éducatif malagasy favorise l’apprentissage de tous les élèves, il apparait nécessaire d’augmenter les moyens d’accompagnement et de répartition des enseignants, de mettre l’accent sur l’éducation et la nutrition dans la petite enfance et d’accroître l’investissement de qualité au sein des écoles tout en renforçant le cadre légal et la capacité institutionnelle de la bureaucratie pour mettre cela en œuvre.
Fahranarison
French