Pacte national pour l’alimentation et l’agriculture: Madagascar obtient un financement de 534 millions de dollars

C’est un signal fort des bailleurs. La Banque africaine de développement (Bad) et le Fonds international de développement agricole (Fida), se sont engagés à financer le « Pacte national sur l’alimentation et l’agriculture de Madagascar », présenté par Andry Rajoelina dans le cadre du 2e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur la souveraineté alimentaire de l’Afrique à Dakar (Sénégal).

534 millions de dollars dont 334 millions de la Bad et 200 millions de dollars de la Fida. Un financement qui arrive à point nommé pour soutenir le «Pacte national sur l’alimentation et l’agriculture de Mada­gascar». Cette information vient de la délégation présidentielle, hier à Dakar, à l’issue de la 2e journée du Sommet sur l’alimentation et l’agriculture
A l’instar des autres chefs d’Etat et de gouvernement africains, Andry Rajoelina fixe aussi comme objectif d’éliminer l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition, d’ici 2030. L’un des plus grands défis du 21e siècle en Afrique.
Présenté et discuté avec les investisseurs privés et les partenaires techniques et financiers dans le domaine de l’agriculture, entre autres, la Bad, le Pam, l’USAID, la Jica ou encore le Fida, lors d’un conseil présidentiel dirigé par Andry Rajoelina, ce pacte décrit les étapes à suivre et la stratégie à mettre en œuvre pour atteindre des objectifs d’autosuffisance alimentaire.
En d’autres termes, ce pacte reflète le degré d’urgence qu’attache Madagas­car à la crise alimentaire. D’ailleurs, durant cette présentation, le président de la République a dressé un sombre tableau de la situation alimentaire en Afrique.
«Il est inacceptable que l’Afrique qui dispose de 60 à 65% des terres arables
dans le monde, ne soit pas encore capable de nourrir sa population», a-t-il plaidé. Il a également mis en évidence les efforts déjà fournis par Ma­dagascar pour combattre la malnutrition et atteindre l’autosuffisance alimentaire, en produisant et transformant localement tout ce dont a besoin la population.

Des projets et desrésultats

Parmi les projets déjà concrétisés témoignant les efforts de l’Etat, le programme «One factory, one district» (ODOF) qui a doté les paysans d’unités semi-in­dustriel­les, pour leur permettre de transformer sur place leurs produits agricoles. Egalement la mise place de l’usine Nutrisud qui a permis d’augmenter de 30% le taux de scolarité dans le Sud. Le projet «Titre vert», a octroyé 1.000 à 5.000 m2 de terrain agricole, de matériels et équipements et d’animaux de ferme, à 2.000 familles.
Andry Rajoelina a également mis en exergue le
programme de distribution de sulfate d’ammonium (PDSA), en partenariat avec la société Ambatovy, qui consiste à distribuer des engrais mélangés avec du NPK dans 11 régions de Madagascar pour la saison 2022-2023. Ce programme a porté ses fruits car le rendement est passé de 2,5 tonnes à l’hectare, à 5 tonnes.
«Madagascar ambitionne de redevenir le grenier de l’océan Indien. Pour ce faire et outre les programmes étatiques, le président a mis l’accent sur la vulgarisation des projets agro-industriels d’envergure à Mada­gascar. Et, il a lancé un appel dans ce sens aux investisseurs privés tout en prenant toutes les dispositions pour les accompagner», assure aussi la Présidence.

J.P

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