Justice: la paix et la stabilité comme mot d’ordre

La rentrée solennelle de la Justice s’est tenue hier à Anosy. L’occasion pour les hauts responsables de lancer un message à tout le personnel de la Justice. L’Etat de droit reste le mot d’ordre, afin de préserver la paix et la stabilité dans le pays.
« Nous ne pourrons pas avancer sans le respect de l’Etat de droit », a déclaré hier le Premier président de la Cour suprême, Ranary Rakotonavalona. Pour lui, l’Etat de droit est la suite logique de la paix et de la stabilité dans le pays.
« Nous devrons veiller à ce que la loi reste au sommet de la hiérarchie, depuis la Constitution jusqu’aux différentes décisions de justice », a-t-il souligné. « Aucun développement n’est possible en dehors de la loi ». Cependant, les dossiers au sein de la Justice ne cessent de se multiplier. « C’est la preuve que les justiciables nous font encore confiance », a-t-il indiqué fièrement. Malgré cela, « la Justice manque cruellement de moyens ».

Obligation de réserve
Quant au Procureur général près la Cour suprême, Benjamin Rakotomandimby, il s’est adressé aux magistrats. « Nous avons une obligation de réserve. Les magistrats sont libres dans leurs déclarations mais ne doivent pas utiliser les réseaux sociaux pour véhiculer leurs réactions politiques, sociales ou juridiques », a-t-il déclaré. A propos de dossiers sensibles, les magistrats devront alors faire un compte rendu à leur supérieur hiérarchique et respecter le secret de l’instruction et de l’enquête. D’ailleurs, il a déjà été instauré que seul le ministre de la Justice est habilité à parler en dehors du cadre de la Justice.

10 nouveaux TPI
Malgré cela, Benjamin Rakotomandimby a annoncé que l’institution fera tout son possible pour améliorer les traitements des dossiers. D’ailleurs, 10 nouveaux TPI seront opérationnels cette année. « Nous allons les accélérer et donner une meilleure qualité sur les décisions de justice ». « Que les certificats médicaux ne soient pas des excuses pour éviter les affectations », a-t-il mentionné. Selon son rapport, un magistrat s’occuperait de 158 dossiers au cours de l’année.

T.N

Partager sur: