Les arrivistes en meute !

Presque au grand complet, prenant tous des aires de Sainte Nitouche, les arrivistes croient que l’heure a sonné…de leur réveil tardif peut-être, après des années de léthargie voire d’hibernation politique. Sous un temps pluvieux, dans un contexte de marasme économique avec comme toile de fond les élections, les affamés du pouvoir sortent tous de leur tanière et rejoignent la meute des loups, déjà en maraude depuis des années à la reconquête de son territoire, pour former une nouvelle alliance fragile.
Voilà un stéréotype bien ancré à Madagascar. La politique politicienne prend tous son sens, révélant ce trait de caractère d’un arriviste en tout genre, avide de pouvoir, prêt à sauter sur la moindre occasion qui se présente, pour assouvir ses propres intérêts. A l’approche des élections, sortis de nulle part et déguisés en agneau, des meutes se forment, se rassemblent et hurlent, annonçant clairement leurs ambitions démesurées.
La métaphore est saisissante, mais reflète parfaitement cette ruse de sioux, propre aux politiciens malagasy. A vrai dire, pour ces arrivistes tout aussi voraces et égocentriques, les élections ne sont jamais une fin en soi, alors qu’ils veulent rentrer dans la bergerie en réclamant leur présence au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), au nom de la démocratie. Décidément, leurs ambitions n’ont pas de bornes. Et, ils se croient malins pour tendre un piège à leurs adversaires loin d’être crédules.
Difficile de les croire sur parole. Ils sont déjà quelque chose en tête. Tout faire capoter de l’intérieur, dans le but de semer le chaos menant vers le régime transitoire. C’est la figure type d’un arriviste sur laquelle plane toujours l’ombre d’une trahison. Car au fond, leur objectif ultime est d’arriver au pouvoir sans être élu, à tout prix et au détriment de l’alternance démocratique.

Andry Rabeson

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