Des ténors du régime se sont exprimés par rapport à la création de la plateforme de l’opposition « C’lera ». Pour le Premier ministre, Christian Ntsay, cela signifie que la démocratie existe dans le pays.
La dernière sortie de l’opposition n’est pas passée inaperçue, notamment la mise en place d’une plateforme dénommé « C’lera », regroupant des acteurs politiques qui se disent contre le régime actuel.
« Certains disent qu’il n’y a pas de liberté d’expression à Madagascar. Nous pouvons tous témoigner que ce n’est pas le cas actuellement », a réagi le premier ministre, Christian Ntsay, hier à Andohalo. Il a ajouté que « les partis et les acteurs politiques sont libres d’exprimer leur opinion. Cela signifie que la liberté d’expression existe et c’est la base de la démocratie ».
Et lui de poursuivre que pour le gouvernement, la priorité actuelle est ailleurs, à savoir le soutien à la population touchée par les cataclysmes naturels. « Dans la conjoncture actuelle, marquée par le passage des cyclones, l’appui à la population malagasy prime ». Pour dire que chacun a ses priorités. En fait, les acteurs politiques au sein de la plateforme « C’lera » ne cessent de tirer à boulets rouges sur le régime avec des intentions floues. Se disant contre une nouvelle transition tout en réclamant des élections, le groupe veut, semble-t-il, empêcher l’arrivée de l’actuel président au deuxième tour durant la prochaine présidentielle.
S’exprimant sur le sujet dans l’émission « Tsy ho tompo-trano mihono », la ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, a qualifié ces personnalités de « professionnelles de la transition ». Et pour cause, la majorité d’entre eux n’ont pu accéder au pouvoir que par le biais de la Transition, entre 2009 à 2013.
Ces politiciens opportunistes ambitionnent ainsi d’occuper des postes ministériels. « Il n’y a rien aujourd’hui qui justifie la mise en place d’une transition », a soutenu la porte-parole du gouvernement. Elle ajoute que le régime transitoire serait une aubaine pour ceux qui ont « peur d’aller aux urnes ». Et de s’interroger aussi sur la légitimité de l’action des acteurs politiques du HVM et du Tim participants à cette rencontre.
« Si on place ces personnes dans un gouvernement, est-ce que c’est légitime ? Quelles sont la valeur ajoutée que ces personnes peuvent apporter ? », s’est-elle interrogée, tout en préconisant « d’attendre les élections » et le « processus électoral normal ».
J.P