Les cimaises de l’Avant-Seine, dans la ville de Meudon (France), seront bien garnies du 4 février au 4 mars, d’une exposition de peintures consacrée au 110e anniversaire de Jean Verdi Salomon Razakandrainy, plus connu sous son nom de plume «Dox».
«Dox, poète de l’amour» : à travers ce leitmotiv, des artistes contemporains ont laissé libre cours à leur inspiration pour donner corps à cette installation inédite. Parmi les portraits à découvrir sur les lieux, l’on peut citer ceux savamment réalisés par Val Rav Lyanh ou encore Jean Andrianaivo Ravelona.
Le grand jubilé des 110 ans de Dox, s’est tenu le 21 janvier de cette année dans l’Hexagone en présence des autorités municipales de Meudon, à l’occasion d’un vibrant hommage à sa vie de poète, ses œuvres, mais également et surtout à la culture malagasy. «Cet auteur prolixe nous laisse une œuvre importante, que les générations méritent de connaître», a confié Hanitra Salomon, sa petite-fille et non moins grande défenseure de la langue maternelle.
Pour les littératurophiles, Dox (1913-1978) était un poète, écrivain, dramaturge, musicien, compositeur et peintre malagasy. Il faisait partie de ceux ayant promu le grand courant littéraire «Mitady ny very», qui à l’époque coloniale (à l’orée des années 1930), était considéré comme un mouvement de «Défense et illustration de la langue malagasy». A ses côtés figuraient d’autres ténors, tels que Jean-Joseph Rabearivelo, Ny Avana Ramanantoanina et Charles Rajoelisolo. Dox était également parmi les 15 illustres fondateurs de l’Union des poètes et écrivains malgaches (Upem) en 1952.
Cette figure de proue de la littérature malagasy, n’avait publié qu’un seul recueil de poèmes en langue française, intitulé «Chants capricorniens», réédité à titre posthume aux éditions Sépia en 2016, après avoir été épuisé en librairie depuis plus de deux décennies.
Joachin Michaël