Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Globalement, le temps commence à s’améliorer. Bien sûr, le ciel est encore couvert de beaucoup de nuages et une pluie fine tombe de temps en temps. Mais finalement, c’est mieux que les jours précédents. Et sans aucun doute, on pourra prochainement faire le bilan du cyclone tropicale Cheneso au ni­veau national.
Incontestablement, ce bilan sera lourd sur tous les points de vue. Qu’il s’agisse de pertes humaines ou de dégâts matériels, Cheneso fi­gurera parmi les cyclones qui ont causé le plus de dommages dans le pays. Chaque année, le pays enregistre le passage des cyclones, mais leurs effets négatifs diffèrent les uns des autres.
En ce qui concerne ce dernier cyclone, ce n’est pas tellement le vent qui a entrainé beaucoup de dommages comme cela a toujours été le cas. C’est surtout la pluie qui est à l’origine des malheurs de la population. En effet, on aura remarqué qu’il a plu plus d’une dizaine de jours sans arrêt. Et c’était loin
d’être une pluie fine.
En conséquence, les fleuves, les rivières, les cours d’eau… sont sortis de leur lit respectif et inondé, soit les maisons d’habitations, les champs, les routes… Les dégâts sont importants car au­cune région n’a été épargnée. Et il faudra beaucoup de temps et surtout beaucoup d’argent pour réparer tous ces dom­mages.
Quoi qu’il en soit, tous ces malheurs ont pour origine les changements climatiques qui ne sont autres que la conséquence directe des activités de l’homme, elles-mêmes. Autrement dit, nous sommes nous-mê­mes, les créateurs de nos propres malheurs, donc nos propres fossoyeurs. Aussi, nous n’avons qu’à nous prendre à nous-mêmes.
D’un autre côté, si on déplore autant de pertes dans de nombreuses régions, dans d’autres par contre, on se réjouit de cette pluie. Certaines régions, notamment celles qui se trouvent dans le Sud du pays, ont loué le ciel pour la pluie qu’il a donné car les cultures allaient périr faute d’eau. Cela ne signifie point que les effets de Cheneso n’ont eu aucun effet négatif sur la ré­gion.
Bien évidemment, il y a également causé des dégâts et ces derniers sont loin d’être insignifiants. Les nombreuses blessures qu’il a laissées demanderont beaucoup de temps pour se cicatriser. Mais à choisir entre les inondations et la sécheresse, tout comme à choisir entre la peste et le choléra, leur choix est vite fait.
Dans ce type de choix cornélien, la population préfèrera sans aucun doute la pluie car on pourra toujours retravailler la terre par la suite et ainsi espérer produire de quoi pour subsister. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres

Aimé Andrianina

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