La situation est loin de s’améliorer pour l’activiste, Mahery Lanto Manandafy alias Malama. Après son retour en prison en début janvier, il a comparu à nouveau devant la barre, hier au Tribunal Anosy, dans une affaire de diffamation qui lui a valu d’être placé sous mandat de dépôt pendant trois mois à la prison d’Antanimora.
A titre de rappel, Malama a publié sur les réseaux sociaux qu’un ressortissant étranger et un policier, ont été impliqués dans une affaire de trafic d’armes et de munitions. Par la suite, les deux personnes ont porté plainte pour dénonciation calomnieuse et diffamation. Dans la première plainte déposée par le ressortissant étranger, Mahery Lanto Manandafy a été déclaré coupable et a été condamné à 18 mois de prison ferme, peine assortie d’une amende de 600.000 ariary. Concernant la plainte du policier pour diffamation, Malama est condamné à 2 ans de prison ferme.
Pas de preuves
Durant tout le long du procès, Mahery Lanto Manandafy a affirmé avoir des preuves irréfutables sur l’existence de cette affaire de trafic d’armes et de munitions. Cependant, lorsque le tribunal lui a demandé de les présenter, il a indiqué que c’est aux enquêteurs de les trouver. De même pour les preuves sur cette histoire de complicité entre le ressortissant étranger et le policier.
Dans la foulée, Malama a aussi déposé une plainte pour menace de mort, contre ce ressortissant étranger. Le procès s’est déroulé hier. Bien évidemment son adversaire a niée en bloc toutes
les accusations. Le verdict du tribunal est finalement tombé, donnant raison au ressortissant étranger qui a été relaxé au bénéfice du doute.
A noter que Mahery Lanto Manandafy a déjà été condamné à 1 an de prison ferme dans l’affaire Dr Benessy, pour divulgation de fausse information selon laquelle ce docteur est décédé du Covid-19 en 2020.
Tsilaviny Randriamanga
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