Retour sur investissement

Dans le cadre du Cham­pionnat d’Afri­que des Nations (CHAN), aujourd’hui, les Barea vont disputer la troisième place contre l’équipe du Niger. On a donc encore la chance de monter sur le podium et non rester au pied du podium. Pour une première participation à cette compétition, les résultats obtenus sont dignes d’éloges.
Le fait que de nombreux joueurs soient déjà recrutés par des clubs étrangers alors que la compétition n’est pas encore terminée prouve bien que les Barea ont pratiqué un football qui a séduit de nombreux recruteurs hors de nos frontières. D’autres joueurs sont déjà courtisés et sont encore susceptibles de suivre la même voie.
Et c’est là justement que se pose le problème. Dans les pays développés ou bien ceux qui ont des joueurs évoluant dans de grands clubs de réputation internationale, chaque joueur dispose d’un agent qui s’occupe exclusivement de toutes les questions ayant rapport aux transferts, contrats… dudit joueur.
En quelque sorte, c’est cet agent qui s’occupe de tout ce qui est extra sportif dans la carrière du joueur. Ce dernier n’ayant plus qu’à se maintenir en forme, s’entraîner et jouer pleinement les matchs. Au­trement dit c’est lui qui s’occupe de la carrière du joueur professionnel.
Bien souvent, il choisit même les clubs où son joueur doit être transféré de manière à ce que sa carrière évolue dans le meilleur des cas. Et plus le montant du transfert est important, plus il touche gros. Il est donc important pour lui que son joueur bénéficie d’un gros transfert.
L’agent est un vrai professionnel qui négocie les contrats de transfert de manière à ne pas léser à la fois le joueur et également, son club d’origine, donc son club formateur. A cet effet, on peut inclure dans le contrat de transfert que le club formateur percevra toujours une part fixée à l’avance du montant de chaque transfert dont le joueur fera l’objet.
Ainsi donc, plus le contrat de transfert est important, plus gros touchera le club formateur. C’est un grand avantage pour le club formateur qui arrive à « placer » ses joueurs dans des clubs étrangers. Avec de telles sources de revenu, il pourra continuer à poursuivre la formation de ses poulains et peut-être produire une autre pépite.
A-t-on inclus cette clause dans le contrat des joueurs des Barea qui viennent de décrocher un contrat ? C’est l’une des premières con­ditions que devrait exiger tout dirigeant de club à Madagascar quand certains de ses joueurs sont contactés par d’autres clubs, qu’ils soient étrangers ou locaux.
C’est en quelque sor­te, un retour sur investissement qui devrait permettre de pérenniser le fonctionnement du centre de formation. Et sait-on jamais, il se pourrait bien qu’un joueur des Barea soit sollicité par un très grand club étranger de réputation internationale.

Aimé Andrianina

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