Calcaire, argile, gypse, pouzzolane… autant de matières premières utilisées dans la fabrication de ciment, sont disponibles localement. L’usine de fabrication de ciment Cementis à Ibity Antsirabe, est l’une des industries à les extraire en grande quantité.
Le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Herindrainy Olivier Rakotomalala, a effectué une visite à l’usine de fabrication de ciment Cementis, anciennement connue sous le nom de Holcim, à Ibity Antsirabe, en fin de semaine.
Le ministre a profité de l’occasion pour constater de visu la concrétisation du projet signé avec le gouvernement malagasy visant à multiplier par cinq la quantité de ciment produite par l’entreprise Cementis. Si la production précédente était de 200.000 tonnes par an, elle devrait augmenter à un million de tonnes par an, permettant ainsi d’approvisionner le marché intérieur et de réduire les importations.
Le ministre voulait effectivement confirmer si les ressources minières existantes sont suffisantes pour mener à bien ce projet. « Il a été constaté à partir des tests effectués dans la région, que les gisements de calcaire qui se trouvent autour du site, sont entièrement suffisants et peuvent encore être exploités pendant une quarantaine d’année, même s’il y a une augmentation de la production », a confirmé Herindrainy Olivier Rakotomalala.
Le ministre a exhorté à mettre en œuvre le projet dans les plus brefs délais, afin de parvenir au développement de Madagascar car, selon lui, « tout projet de développement nécessite la construction de nombreuses infrastructures de production où l’utilisation de ciment ne peut être omise ».
Quid des redevances et ristournes ?
Après la visite de l’usine Cementis, le ministre s’est rendu dans la commune d’Ibity au cours de laquelle il a examiné la manière dont la commune utilise les redevances et ristournes versées par la cimenterie au gouvernement et envoyées à la municipalité. Pour le cas d’Ibity, la commune a investi l’argent dans la construction d’un lycée avec six salles de classe dotées d’un étage en cours de finition.
« En ce qui concerne les ristournes, les communes peuvent prévoir plusieurs années à l’avance l’argent qui devrait entrer dans leurs caisses », a souligné le ministre Olivier Rakotomalala. Pour dire que l’utilisation de ces revenus doit être soigneusement planifiée en fonction des besoins et des priorités de la commune ou de la région pour éviter tout gaspillage.
Arh.