Inflation: les prix à la consommation ont augmenté de 11,6%

Depuis 2022, on a l’impression d’assister à une accélération durable de l’inflation à Madagascar qui fait mal au portefeuille des ménages. Les prix de certains produits de première nécessité ont doublé, voire plus. Celui du riz ne cesse de s’enflammer. Le taux d’inflation atteint actuellement deux chiffres.

Dans sa Note de con­joncture économique publiée hier à l’issue de la réunion de son Comité monétaire, la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) a ex­pliqué que «cette tendance inflationniste est due à l’augmentation des coûts de production, amplifiée par les effets négatifs des aléas climatiques».
«Entre novembre 2021 et novembre 2022, le taux d’inflation en glissement annuel, a été de 10,8 %. Sur la même période, les prix du riz ont augmenté de 6,7 %, ceux de l’énergie de 14,7 %. Et l’In­dice des prix à la consommation (IPC) sous-jacent, reste du panier de consommation, a augmenté de 11,6 %», explique la BFM dans son analyse.
Sur les étals des détail­lants, le kilo des riz locaux s’affichaient au-dessus de la barre des 3.000 ariary depuis fin novembre. Cela atteint actuellement les 3.400 ar/kg dans certains marchés de la capitale.
Dans ses perspectives, la BFM souligne que «les effets de cliquet, les effets d’entrainement de la hausse des prix de l’énergie, les éventuelles hausses retardées des prix du riz (par rapport à celle au niveau international) conduiront à un taux d’inflation de l’ordre de 8,5 %, en glissement annuel de fin de période, et de 9,2 % pour la variation des moyennes des IPC».

Quid de l’ariary ?

Ces hausses de prix peuvent partiellement être attribuées à des dépréciations significatives de l’ariary sur le marché interbancaire des devises (Mid), particulièrement le long de l’année 2022.
Cette Note de conjoncture de la BFM montre notamment que : «Au quatrième trimestre (2022 : ndlr), la monnaie nationale s’est dépréciée de 6,8 % et 16,8 % respectivement face au dollar US et à l’euro. Outre la conjoncture macroéconomique nationale, cette dépréciation de la monnaie nationale est aussi déterminée par l’évolution de la parité EUR/USD sur le marché international. Ce dernier évolue toujours dans un contexte incertain, conjugué avec le durcissement de la politique monétaire opéré par les grandes banques centrales».
Pour rappel, l’ariary s’est déprécié de 5,8 % par rapport à l’euro (4.470,1 à fin décembre 2021 et 4.728,6 à fin décembre 2022) et de 12,8 % vis-à-vis du dollar US (3.956,7 à fin décembre 2021 et 4.462,0 à fin décembre 2022).

Arh.

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