D’après les témoignages de quelques brocanteurs d’Anosibe, 67 Ha, Anosy et d’Isotry, les offres sont en hausse actuellement. «C’est une tendance habituelle d’après fêtes et particulièrement durant les mois de janvier et de février», a indiqué hier un brocanteur d’Anosibe Tsena, du côté du chemin de fer.
En cette période de soudure, il reçoit trois à cinq offres en une heure. En général, ses clients lui proposent des meubles de salon, des literies, des ustensiles de cuisine, des appareils électroniques ainsi que des articles ménagers.
A bas prix
Comme les Tananariviens sont en pleine période de vache maigre, les brocanteurs n’acceptent d’acheter qu’à bas prix. Par exemple, un lecteur CD est acheté entre 15.000 et 20.000 ariary pour le proposer ensuite entre 30.000 et 40.000 ariary si un appareil neuf coûte aux environs de 60.000 ariary. Pour une télévision couleur 14 pouces en bonne état de marche, le prix d’achat varie entre 50.000 et 60.000 ariary, pour une revente de 80.000 à 100.000 ariary. Un appareil neuf coûte à partir de 170.000 ariary. Quant aux meubles de salon en cuir, ils sont concédés entre 200.000 et 400.000 ariary, selon leur état, pour être vendus ensuite à 500.000 ariary. Dans les magasins de meubles neufs, ils coûtent à partir d’un million d’ariary.
Selon les brocantes, ils n’acceptent que les appareils munis de factures en bonne et due forme. Ils leur arrivent même de se déplacer et d’acheter à domicile pour s’assurer de la provenance des marchandises.
Malgré cette aubaine, les brocantes affirment n’avoir vendu que deux à trois appareils par jour. Il leur arrive même de rentrer bredouilles. « Cela fait une semaine que je refuse des articles, même à crédit », selon un brocanteur se trouvant le long du canal Andriantany à Anosibe.
Sera R.