Toliara: les jeunes veulent du travail

Autorités, élus, notables, chefs ethniques, opérateurs économiques, associations et simples citoyens de l’Atsimo Andrefana, sont aujourd’hui à l’unisson, pour réclamer la relance des activités de Base Toliara. Les jeunes veulent du travail.

Appel a été lancé aux plus hautes instances de l’Etat. A l’instar des autres associations à To­liara, « Fikambanan’ny Ta­no­ra Zanak’i Toliara (Fita­za) » œuvrant dans le do­maine social depuis sa création en 2009, pour l’intérêt général, adhère à la réouverture de Base Toliara.
Naina, président de la Fitaza fait entendre la voix de l’association. « L’asso­ciation Fitaza demande au Président de la République, au Premier ministre et aux membres du Gouvernement de rouvrir Base Toliara. Plusieurs jeunes de Toliara et de la région Atsimo An­dre­fana sont au chômage. Si cette réouverture est effective, une partie d’entre eux sera embauchée », a-t-il dé­claré.
Et les femmes membres de Fitaza, appuient cet appel. Elles sont dans une situation compliquée car leurs maris sont au chômage. Elles forment également un front uni pour interpeller les autorités. Noro Fran­çoi­se, l’une des membres a lancé : « Nous demandons aux ministres, députés, et maires de rouvrir Base Toliara. C’est ce dont nous avons besoin au niveau local. Les notables devraient s’unir pour appuyer cette démarche ».
Et Rambelo Nasily, un doyen de Fitaza de renchérir : « Je sollicite le Président, le maire, les députés à s’unir pour rouvrir Base Toliara. Tous nos enfants et nos petits enfants souffrent actuellement».

La population de Tsianisiha relance son appel

Et une nouvelle fois, la population riveraine du site d’exploitation de Base To­liara se fait porte-voix de ceux qui se sentent lésés, suite à la suspension de Base Toliara. D’après Kozatsy, un « raiamandreny » dans la commune rurale de Tsia­nisiha, « Les opposants de Base Toliara ne sont pas issus de la population riveraine du projet. Ce sont des mercenaires. Les vrais habitants de Tsianisiha en revanche, ne souhaitent que la réouverture de Base To­liara ».
Et cet Olobe d’énumérer les actions déjà entreprises par la compagnie minière avant sa suspension en no­vembre 2019. «Base Toliara a transféré 38 cimetières profanés, en respectant les us et coutumes locaux. Mais il en reste encore 55. On ne sait pas quand ils seront pris en charge suite à la suspension de la compagnie. C’est aussi le cas de la compensation de nos terres», a-t-il rappelé.
Aussi, le projet a pris en main la formation de la jeunesse locale. 24 jeunes ont été formés au Kenya. 500 autres ont été formés localement dans les domaines de la briqueterie, la maçonnerie, l’élevage et bien d’autres.
La position de la population de Tsianisiha est claire. Elle approuve la réouverture de Base Toliara. C’est une opportunité d’emplois pour les jeunes. « Beaucoup de nos jeunes ont tous le bac ou une licence en poche, mais ils deviennent des tireurs de pousse-pousse. D’autres deviennent même des bandits. Avec Base Toliara, nous pensons que ces actes de banditisme s’arrêteront ».

Arh.

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