La crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19, qui a conduit à la fermeture prolongée des écoles en 2020, illustre l’importance de l’éducation digitale. Pour Madagascar, où les aléas climatiques s’ajoutent à la liste des causes des bouleversements de l’enseignement, l’apprentissage numérique est vital pour la survie et le maintien du système éducatif.
Incontournable. Madagascar ne peut désormais pas se passer de l’éducation digitale, comme c’est le cas pour le reste du monde. Au moment où les cours en présentiels ont dû être suspendus durant les périodes de fortes contaminations du Covid-19, les enseignants n’avaient d’autres choix que de recourir à la diffusion des cours sur des plateformes numériques.
« La fermeture des écoles en 2020 a entrainé le décrochage scolaire d’environ 30% des élèves dans le monde entier. La situation est d’autant plus difficile pour ceux qui n’ont pas la possibilité d’accéder à l’enseignement à distance », a souligné l’Unicef dans un communiqué diffusé hier en marge d’une signature d’un protocole d’accord tripartite qui s’est tenue hier à Mahamasina entre le ministère de l’Education nationale (Men), Airtel Madagascar et cet organisme onusien pour l’enfance.
Pourtant, « cette alternative n’est pas à la portée de la majorité des élèves, surtout ceux qui sont issus des milieux sociaux vulnérables », a regretté un directeur de collège public de la Circonscription scolaire (Cisco) d’Antananarivo Avaradrano. Pour le cas de son établissement, « aucun élève ne dispose ni de connexion internet ni de matériels informatiques nécessaires pour accéder aux cours et exercices en ligne. On a dû recourir au système de récupération hebdomadaire des leçons et des devoirs par les parents d’élève durant la période de recrudescence du Covid-19 pour essayer de maintenir le rythme scolaire », a-t-il ajouté.
Unicef et ses partenaires à la rescousse
A travers le partenariat qui vient d’être signé, Unicef et Airtel Madagascar entendent apporter une grande contribution dans la réduction de la fracture numérique chez les élèves en vue de faciliter l’apprentissage numérique à Madagascar.
La collaboration en question, d’une durée de 5 ans, sera initialement déployée pour environ 14.000 élèves de 15 collèges publics des régions Anosy, Atsimo Andrefana et Boeny. « Des zones où le niveau des élèves est classé parmi les plus faibles », selon les SG du Men, Théophil Rabenandrasana.
Ce projet permettra aux élèves cibles et l’ensemble de la communauté, utilisateurs du réseau Airtel Madagascar, de bénéficier d’un accès gratuit à la plateforme numérique du Men de n’importe où et à tout moment à Madagascar », a-t-on précisé.
« L’Unicef appuie l’éducation de façon permanente, notamment en développant les partenariats avec le secteur privé comme Airtel Madagascar pour améliorer la qualité de l’éducation », a fait savoir le représentant de l’Unicef à Madagascar, Jean François Basse. Sachant que cet accord de partenariat résulte de la coopération entre Unicef et Airtel Afrique dans le cadre de l’initiative « Réimaginer l’éducation » de cet organisme onusien pour l’enfance. Un partenariat panafricain estimé à 57 millions de dollars, qui profite à 13 pays, dont Madagascar.
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