Il y a deux mois, jour pour jour, la 6e édition du Festival Zaza Rap Taiza, n’a pas rameuté les foules au palais des Soprts Mahamasina. Le public n’était pas au rendez-vous. Du coup, les organisateurs ont accusé un déficit important, à tel point que les artistes à l’affiche ne sont pas payés. L’affaire risque même de tourner à l’imbroglio judiciaire.
L’affaire Festival Zaza Rap Taiza, est encore loin d’un dénouement. Tout le monde se renvoie la balle. Finiaina Ranivoarianja, membre du staff et non moins responsable partenariat, a donné sa version des faits hier, au Pietra Hôtel Analakely.
« Je tiens à souligner que la partie finance et plus précisément le paiement des cachets des prestataires, des artistes locaux et internationaux, ne relèvent pas de mes fonctions. Mais quand ils ont réclamé leur dû, j’étais obligée de signer un contrat d’engagement, en l’absence de l’organisateur principal. Puis à la date convenue, le premier responsable n’a pas honoré l’engagement en question. La dernière fois que je l’ai croisé, c’était le15 décembre 2022, alors qu’il devait rendre des comptes et apporter des réponses claires, à l’endroit de toutes les parties prenantes », a-t-elle dit, tout en affichant son intention de porter l’affaire devant le tribunal.
Intervenu en visioconférence, Doc Mapassa du groupe de hip hop français 2 Bal, a affirmé ne pas avoir reçu son cachet et vu son vol retardé, au point de payer lui-même son billet d’avion. « C’est triste et affligeant de parler encore de cette histoire qui s’est passée deux mois. Tovolah a établi un contact avec nous depuis le début, mais dès qu’il y a un problème, il n’y a que la femme (Finiaina, NDLR) qui est là pour tout gérer, alors que c’est le travail de deux associés de longue date. On espère juste que l’issue sera favorable », a-t-il dit.
Mensonges et diffamations
De son côté, Tovolah, le fondateur du festival Zaza Rap Taiza persiste et signe qu’il a honoré tous ses engagements, et dénonce la fausseté des propos tenus à son encontre qu’il qualifie de purs mensonges, diffamations et de dénigrements.
« Tous les cachets des artistes nationaux et internationaux sont réglés, certes avec difficultés. Et nous disposons suffisamment des preuves qu’on va présenter en public, sous peu. Le rapport avec les prestataires et partenaires est positif, et le paiement du reliquat se fait d’un commun accord», a-t-il précisé, joint au téléphone hier.
Pour Doc Mapassa, il s’agissait, selon lui, de formalités de voyage. « Il était venu à Madagascar avec son passeport congolais mais non pas français. Raison pour laquelle, il n’a pas pu retourner en France avec les autres artistes invités le 13 décembre, comme convenu. Pour y remédier, nous avons dû demander un laissez-passer à l’ambassade. C’est le remboursement du séjour au pays et le billet d’avion de retour qu’elle nous réclame », a-t-il ajouté.
Et de conclure que « Dans le show-business, il y a toujours des risques. Les pertes financières peuvent être recouvertes avec de nouvelles organisations d’événements. Mais je ne comprends pas leur acharnement à vouloir nuire à tout prix au Festival ZRT et de salir la culture hip hop malagasy ».
Joachin Michaël