Le top départ est donc en quelque sorte lancé au grand bonheur des prétendants à la course à la Magistrature suprême. L’annonce de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à propos du calendrier électoral, a confirmé une fois de plus que l’élection aura bel et bien lieu cette année. Même si c’est encore une proposition pour le moment, cela permet déjà aux états-majors politiques, d’accélérer la cadence. C’est particulièrement le cas de pressentis candidats qui n’ont pas attendu cette annonce du calendrier électoral pour descendre sur le terrain.
Mais tous les politiciens n’y ont pas réagi de la même façon. Bien que la période du scrutin semble être déjà confirmée, certains cherchent toujours un moyen d’éviter si possible sa tenue. Ces derniers jours, de nombreuses coalitions créées à la va-vite essaient de l’empêcher ou la reporter. Leurs déclarations politiques se multiplient à l’approche de la période électorale. Même vendredi, quand la Ceni a publié la proposition de calendrier électoral, des politiciens ont encore eu le temps de se regrouper pour faire une demande allant dans ce sens.
Quoi qu’il en soit, une telle stratégie n’est pas nouvelle dans la pratique politique à Madagascar. La plupart des politiciens qui l’adoptent n’ont participé à aucune élection. Le reste a rarement atteint le pourcentage requis pour se faire élire ou passer au second tour d’une élection. Il n’est alors pas surprenant qu’ils cherchent désespérément à entraver ce processus démocratique. Fort heureusement, les citoyens n’adhèrent plus à cette idée qui ne vise qu’à satisfaire les désirs d’une minorité qui veut accéder au pouvoir autrement que par la voie des urnes.
Tsilaviny Randriamanga