Conférence des Ordres de santé: les activités illégales gagnent du terrain

La Conférence des Ordres de santé, regroupant les Ordres des médecins, pharmaciens, odonto-stomatologistes, vétérinaires, psychologues, infirmiers et sages-femmes, ainsi que des représentants du ministère de la Santé publique et des sociétés civiles a marqué la « Journée de réflexion sur l’amélioration des soins de santé » à Ambatobe vendredi dernier.

L’exercice illégal et le charlatanisme qui ga­gnent actuellement du terrain dans le domaine de la santé figuraient parmi les sujets brûlants discutés à cette réunion. Cela à l’exemple de la vente illicite de médicaments dans les épiceries, l’exercice illégal de la médecine par des charlatans ainsi que les publicités faites des tradipraticiens sur les médias alors que l’article 89 du Code de la santé les interdit.
«A cause de cet exercice
illégal, les auteurs sont difficiles à dénicher et à dénombrer. Mais on constate malheureu­sement une grande prolifération de ce genre d’activités ces dernières années», a déploré le porte-parole de
la conférence, le docteur Eric Andrianasolo de l’Ordre national des médecins. D’autant plus, les contrôles effectués par les autorités compétentes restent insuffisants.
S’entretenir avec les autorités religieuses sur l’ITG
Concernant l’Interrup­tion thérapeutique de grossesse (ITG) pour motif mé­dical, à la différence de
l’avortement ou Interrup­tion volontaire de grossesse (IVG), la Conférence des ordres de santé a émis également leur souhait de s’entretenir avec les autorités religieuses et les parlementaires pour de plus amples explications. En effet, selon les avis de plusieurs communautés religieuses, la pratique de l’ITG est une porte ouverte à la vulgarisation de l’avortement. «Quelles que soient les circonstances, personne n’a le droit de priver la vie à autrui. Même si c’est un embryon, il a droit à la vie, le droit de naître», ont-elles souligné.
A part cela, l’adéquation formation-emploi au vu du nombre de professionnels de la santé en chômage a été également au menu de cette réunion. En particulier les paramédicaux dont l’effectif de ceux qui sont en inactivités avoisine actuellement les 10.000.

Sera R.

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