Le mouvement féministe «Nifin’Akanga» mène actuellement des campagnes de sensibilisation à la nécessité de recourir à l’Interruption thérapeutique de grossesse (ITG) dans les six provinces de Madagascar et le district d’Antalaha. «C’est un acte médical qui consiste à sauver une femme quand la grossesse menace sa vie ou encore quand le fœtus présente des malformations graves incompatibles à la vie», a fait savoir «Nifin’Akanga». Ce qui est différent de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG).
Le Code pénal malagasy, dans son Article 317, condamne toutes formes de pratique de l’avortement, peu importe la cause. La loi n°2017 – 043, fixant les règles générales de la santé de la reproduction et de la planification familiale, dans son Article 28, précise que «toute personne physique qui aura pratiqué l’interruption de la grossesse pour motif médical au mépris des conditions prévues par la loi sera punie par les peines prévues par le Code pénal article 317». De ce fait, l’ITG est puni par la loi, même si c’est un acte purement médical. Dans cette campagne, «Nifin’Akanga» plaide ainsi pour la dépénalisation de l’ITG.
Le mouvement mène aussi des activités de lutte contre les viols, notamment sur la prévention et la dénonciation.
Sera R.
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