Cop 27 – Accès aux fonds « pertes et préjudices »: Madagascar remplit tous les critères

La Cop 27 à Sharm El Sheik (Egypte), du 6 au 20 novembre 2022, a conclu un accord décisif visant à fournir un financement des pertes et préjudices d’un montant de 100 milliards de dollars par an, aux pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques. Elle a également à réaffirmer les engagements des pays membres à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5° d’ici 2100.

L’Etat malagasy a fait la restitution de sa participation à ce sommet, hier à l’hôtel Carlton à Anosy. En prélude, la ministre de l’Environnement et du développement durable, Vina Marie-Orléa, a affirmé que « la participation de Madagas­car à cette Cop 27, a aussi été une opportunité pour faire con­naître davantage les initiatives engagées par le pays en matière d’adaptation, d’atténuation et de gestion des risques et catastrophes, et d’exploiter les canaux de financement ».
En fait, pour lutter efficacement contre le changement climatique, les pays vulnérables comme Mada­gascar, ont besoin de soutiens financiers afin d’accélérer leur adaptation et surtout compenser les « pertes et préjudices » irréversibles causés par le réchauffement climatique.
En Egypte, Andry Rajoe­lina a déclaré que « nos peuples souffrent et en sont les premières victimes. Il est grand temps de passer à l’action, agissons maintenant et grâce du plan Emergence Madagascar, misant sur investissement dans des projets innovants, la Grande île ambitionne de devenir le pays modèle carbone bleu ».

Création d’un fonds « pertes et préjudices »

Après des jours de négociation, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (la COP 27) est parvenue à un accord historique relatif à la création d’un fonds spécifique pour les pays vulnérables. Et pour y accéder, la Grande île a déjà entamé toutes les démarches nécessaires.
A cette occasion, Mada­gas­car a présenté les tenants et aboutissants de son Plan national d’adaptation et d’autres mesures prises en l’occurrence les contributions déterminées au niveau national (CDN2), traduisant sa volonté de participer à l’atteinte de l’objectif commun. Car force est de constater que la situation climatique continue à se dégrader considérablement.
Et, Madagascar a déjà développé et finalisé des plans d’action, des programmes et sa stratégie à long terme. C’est pourquoi le pays a déjà bénéficié de fi­nancements tels que le Fonds d’Adaptation, le Fonds pour l’Environnement mondial et le Fonds Vert Climat.
En fait, devant les partenaires et durant différents ateliers, Madagascar a orienté son plaidoyer vers les questions de financement climatique et pour la facilitation des procédures. Il a été proposé d’alléger les dettes des pays en voie de développement qui peuvent être éventuellement transformées en dons de la part des pays développés pour lutter con­tre les changements climatiques. Plusieurs pays africains ont également adhéré à cette proposition faite par Madagascar dans le but d’accélérer le fonds pour les pays les moins avancés.

237 millions de dollars sur 43 projets

237 millions de dollars sur 43 projets sont les Fonds climatiques disponibles pour Madagascar. Toutefois, leur acquisition dépend du document de cadrage proposé ainsi que de l’élaboration du Plan d’action national de lutte contre le changement climatique (PANLCC). 216 millions de dollars du Fonds mondial pour l’environnement (FEM), dont 116 mil­lions de dollars répartis dans 22 projets nationaux et 100 millions de dollars dans 16 projets régionaux. 21 mil­lions de dollars pour 5 projets sont également disponibles grâce au « Least development countries fund (LDCF) ».

Sera R.

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