La gendarmerie de Maevatanàna a mis hors d’état de nuire trois coupeurs de route dans la nuit de dimanche. Tôt dans ma matinée d’hier, elle a abattu les deux commanditaires de l’attaque.
Le 10 février, un taxi-brousse en provenance de Mahajanga a été pris pour cible au pont d’Anjijiakely (PK 265+800), entre Marotaolana et Tsiafabositra. Le conducteur a pu s’échapper, mais le véhicule a été endommagé.
Lors de sa déposition, le conducteur a affirmé qu’avant l’attaque, une moto rouge à double montée l’a suivi, et n’a jamais voulu le doubler. Pourtant, il lui a cédé le passage à plusieurs reprises.
Forts de cette information, les enquêteurs ont commencé à rechercher la moto rouge. De son côté, un élément de la BPR a aperçu un certain Pierrot, un mécanicien de Maevatanàna, et une autre personne à bord d’une moto répondant aux signalements.
Le mécanicien a été arrêté dimanche. A l’issue de son interrogatoire et de la fouille de son téléphone, les gendarmes ont constaté qu’il était entré en contact avec un certain Joël. Les messages qu’ils se sont échangés parlaient de l’attaque et des armes à feu utilisées. Le jour même, le dénommé Joël a été, lui aussi, appréhendé.
Vengeance
Joël a fini par vendre la mèche et a révélé qu’il avait commandité l’attaque pour se venger contre son patron, collecteur d’or dans la localité et non moins propriétaire du taxi-brousse. Le véhicule transportait une commission. « Le patron nommé Coco lui a promis qu’il sera le futur chauffeur titulaire d’un véhicule récemment acheté. Promesse non tenue, car Coco a recruté un autre chauffeur. Ce qui a attisé de la colère de Joël. Il a donc engagé trois personnes pour assouvir sa vengeance. Les forces de l’ordre ont abattu ces derniers à l’issue d’une tentative d’arrestation qui a mal tourné la nuit de dimanche à lundi.
Hier, Joël et Pierrot ont informé les enquêteurs qu’ils ont dissimulé d’autres armes à Maevatanàna. Les forces de l’ordre ont conduit les deux suspects sur place et ont retrouvé deux pistolets de fabrication locale bien cachés sous terre, près d’un tombeau.
Après la découverte des armes, les deux suspects ont profité de l’obscurité pour s’enfuir. Malgré les tirs de sommation, les deux suspects ne se sont pas arrêtés. Les gendarmes les ont donc visés et touchés mortellement.
ATs.
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