Malnutrition chronique

Le riz, base de l’alimentation des Malagasy qui en consomment en temps normal trois fois par jour, s’acquiert maintenant à plus de 3.000 ariary le kilo pour les riz produits localement, et un peu moins pour ceux importés. Ces derniers, dans la majorité des cas, sont constitués par ce qu’on appelle communément, le riz « stock tampon ».
Il s’agissait, avant cette dénomination, d’un riz n’ayant rien à envier à ses « rivaux » en termes de qualité mais qui, pour la durabilité de sa conservation, a subi des traitements phytosanitaires pendant quelques années, avant d’être mis sur le marché. Et il appert sur la scène internationale que tout riz faisant l’objet d’importation (ou d’exportation, c’est selon) doit obligatoirement passer par ce procédé, pour être assuré de ne pas subir les attaques des organismes nuisibles et surtout, pour ne pas causer des pertes économiques aux producteurs.
Le fait est que les produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques, sont des substances chimiques ou naturelles qui visent à protéger les végétaux ou les produits végétaux des attaques des organismes nuisibles. Des produits loin d’être anodins cependant, notamment pour la santé de l’homme, sachant qu’une fois englouti dans l’appareil digestif, lesdits produits constituent des « corps étrangers » susceptibles de porter atteint au système gastro-intestinal. Et en attendant que ce dernier s’y adapte, des cas d’allergies, des maladies dermatologiques ou au pire des maux d’estomac, peuvent apparaître…
Pour information, la consommation de stock tampon date déjà de plusieurs années à Madagascar, durant lesquelles, l’apparition de ces quelques maladies n’était certes pas tangible à proprement parler, sauf pour les maux et d’estomac qui ont augmenté considérablement ces derniers temps. A en croire cependant les dires de certains plaisantins, le fait de consommer ce riz présenterait des avantages. Et pour cause. Cela créerait des anticorps dans l’organisme, susceptibles de contrecarrer l’incursion de corps étrangers. Comme preuve, les blagueurs avancent le fait pour les Malagasy d’avoir résisté étrangement au Covid-19, en dépit de la malnutrition chronique qui conditionne leur quotidien…

Elia R

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