Bonne gestion

Rebelote. La pluie a commencé à tomber hier vers la fin de l’après-midi. Un cyclone se profile à l’horizon et pourrait toucher le pays la semaine prochaine. Une situation somme toute banale, au fil du temps, à tel point que les Malagasy ont appris à vivre avec. Eh oui, les cyclones à Madagascar sont monnaie courante et ne semblent plus alarmer les citoyens. Des jours de pluie, des inondations, quelques maisons ravagées, c’est à peu près le même scénario, à chaque saison cyclonique.
Pas de panique cependant, les sacs de sable sont là pour protéger les toits des maisons, contre les crus des rivières et des éboulements de terrain. Puis, on a aussi l’habitude d’utiliser des bougies pendant la panne de courant.
Après le cyclone, c’est le décompte. Des décès, des blessés, des victimes collatérales, des routes coupées, des maisons effondrées, voilà à peu près le sort auquel la population doit s’attendre chaque année.
Sommes-nous condamnés à subir cela éternellement sous prétexte que les cyclones sont des phénomènes naturels ? Le Japon est certainement le pays le plus menacé par les tremblements de terre, mais force est de constater qu’il compte de moindres dégâts comparés aux préjudices cycloniques à Madagascar.
On sait bien que les cyclones arrivent au début de l’année mais aucune action pour parer à l’urgence. Chaque année, les risques d’éboulement à Andohalo, les inondations sur la côte Est, sans oublier la famine et l’inflation, font toujours les gros titres des journaux. A croire que les experts ont été recrutés seulement pour distribuer les vivres après chaque catastrophe.
En effet, certains organes ne sont connus que pour distribuer des vivres et des couvertures aux victimes de catastrophes, bien qu’ils aient été mis en place pour justement éviter les risques. Des citoyens ne les con­naissent d’ailleurs que pour cela.

T.N

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