Malalatina Christiane Ralambomanana, 22 ans, étudiante en médecine. Elle a récemment créé Hazavana : une association qui œuvre dans le développement durable.
Elle raconte : “J’ai eu l’occasion d’effectuer un stage dans les hôpitaux et une fois sur place je me suis rendu compte qu’il y a des gens qui sont vraiment dans le besoin. Certains ne peuvent même pas payer un sérum à 3 000 ariary ! Cela m’a marqué et puis depuis toute petite, j’ai toujours voulu aider et m’occuper des autres. C’est la raison pour laquelle j’ai créé cette association et mon entourage m’a encouragée.”
Ainsi donc, Hazavana a vu le jour en septembre 2022. C’est une association “humanitaire” selon le terme utilisé par sa fondatrice. L’association œuvre dans le développement durable et intervient dans des domaines variés que ce soit la santé, la nutrition, l’hygiène ou encore l’entrepreneuriat. “Quand on parle développement durable, l’idée n’est pas de distribuer des dons mais d’inciter les gens à produire eux-mêmes leur besoin. Si quelqu’un veut un poisson, on ne lui en donne pas directement, on va lui apprendre à pêcher ! Quand on mène un projet on peut commencer à partir de rien du tout et évoluer petit à petit”, poursuit Malalatina Christiane Ralambomanana.
Dans la foulée, Hazavana vient d’opérer sa première activité. Les membres de l’association ont animé une formation de formateurs à l’Institut national du tourisme et de l’hôtellerie (INTH) qui porte sur le thème “diététique et nutrition”. C’est une collaboration qui est née de la rencontre entre la responsable de l’IECD en charge du projet de modernisation de l’INTH avec la présidente de l’association Hazavana lors d’un évènement qui s’est déroulé dans les locaux de MED (Madagascar Entreprenariat et Développement).
Au cours des échanges qui ont été tenus durant les séances de formations, plusieurs thématiques ont retenu l’attention des participants et les questions furent nombreuses. En tout, une quinzaine d’enseignants ont répondu à l’appel et ont pu écouter attentivement les intervenants. D’autres projets sont déjà en cours de réflexion. Au total, pas moins de 20 séances de formation auront lieu d’ici le mois de décembre 2023 pour les formateurs de l’INTH. Le calendrier et les thèmes à aborder sont en cours d’élaboration avec la distribution d’un questionnaire aux enseignants, afin d’identifier leurs besoins. Tant sur les contenus de formation, que sur les techniques d’animations, les enseignants de l’INTH auront la possibilité d’assister à des séances de formation, à minima 2 fois par mois.
Pour l’heure, Hazavana se finance à travers ces formations qu’elle propose, et la rémunération liée à cette prestation sera utilisée pour des personnes vulnérables. “Nous allons par la suite distribuer des vêtements à des orphelinats ou à des enfants malades. Nous sommes basé à Antsirabe”, explique la fondatrice de Hazavana.
“Nous avons d’autres projets pour cette année mais surtout, je prône la santé mentale. Avec l’avènement des réseaux sociaux, on n’en parle pas assez, mais la santé n’est pas que physique. Nous envisageons, pourquoi pas, de mettre en place des groupes de soutien ou d’écoute pour les gens qui font une dépression ou qui sont anxieux”, poursuit-elle.
Pour ce qui est des membres : Hazavana compte des membres professionnels et une partie des membres sont encore étudiants dans différentes disciplines telle que la médecine, la gestion, ou encore l‘économie. Dans tous les cas, chaque adhérent dispose de potentialités tout à fait exploitables. “Nous ne sommes pas encore très connus et d’ailleurs nous multiplions les rencontres avec les professionnels”, conclut Malalatina Christiane Ralambomanana.
Tiana Ramanoelina