Les dés sont jetés !

Cette année électorale, tous les yeux du monde entier seront braqués sur Madagascar. Le processus est en marche et entre en vitesse de croisière. Les dates clés sont fixées sauf si l’Etat prouve l’existence d’un cas de force majeure, pour justifier contre toute attente, le report des scrutins, même au dernier moment, qui donnera raison à l’opposition. Ce qui paraît extrêmement improbable dans le contexte actuel.
A vrai dire, à aucun moment, le régime en place n’a laissé entendre que pour des raisons politiques ou autres, il se pourrait que le report de la présidentielle, prévue pour cette année 2023, soit inévitable, pour le plus grand bonheur de opposants partisans à la mise en place d’un régime transitoire sous forme de cohabitation. Ils se sont fourrés les doigt dans l’œil.
Malgré les tentatives de déstabilisation dans le but de discréditer cette élection, l’Etat a maintenu le cap. La refonte de la liste électorale est presque terminée. Durant des mois, la Ceni a sensibilisé, voire même supplié les citoyens à s’inscrire dans la liste électorale. D’ailleurs, les électeurs potentiels encore réticents, disposent encore jusqu’au 31 décembre, pour se décider. Car voter est avant tout un droit. Un acte citoyen et surtout une occasion de pouvoir choisir ses dirigeants.
L’autre étape accomplie du processus électoral, les dates des deux tours proposées par la Ceni, sont conformes à la Constitution, selon la Haute cour constitutionnelle. Jusque là, aucun signe laissant planer le doute sur la présidentielle de 2023.
Certes, toutes les conditions ne sont pas encore remplies. La Commission électorale indépendant planche encore sur le casse-tête du budget, qui ne constitue pas un cas de force majeure, loin de là, même si le président de la Ceni a déjà déclaré que pas de budget, pas d’élections. L’organisation des élections représente un coût important pour l’Etat qui espère aussi la contribution conséquente des partenaires techniques et financiers. D’ailleurs, jamais dans l’histoire de Madagascar, une élection présidentielle n’a été repoussée par manque de budget. C’est impensable.

Andry Rabeson

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