Privilégier les autres sources d’énergie et réduire la production d’énergie fossile, sont les propositions du président Andry Rajoelina, en termes de production d’électricité, au 36e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.
Durant la table ronde sur la sécurisation de l’accès universel à l’énergie en Afrique, en marge de la cérémonie d’ouverture du 36e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, samedi, Andry Rajoelina a avancé une solution moins chère pour l’Afrique, en termes de production d’électricité.
Des solutions qui consistent à réduire la dépendance aux énergies fossiles et privilégier l’utilisation des autres types d’énergies, entre autres, les ressources hydrauliques, solaires ou encore les éoliennes.
«Actuellement, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie, soit 40% de l’ensemble de la population du continent. Pourtant, l’Afrique regorge de ressources pouvant être transformées en énergie», a évoqué Andry Rajoelina.
Faible production
Dans la foulée, le président de la République a évoqué le cas de Madagascar pour inciter les autres pays africains à suivre sa voie. Andry Rajoelina a fait savoir que la Grande île ne produit actuellement qu’entre 500 et 600 mégawatts d’électricité pour environ 26 millions d’habitants qui sont obligés de payer le courant électrique à un prix élevé. Raison pour laquelle, Madagascar s’atèle actuellement à promouvoir les autres sources d’énergie, a souligné le président.
«A Madagascar, nous avons choisi de promouvoir les parcs solaires qui sont destinés à être déployés dans les 119 districts du pays. Cette année, 36 villes ont déjà bénéficié de ce projet grâce à 50 mégawatts d’énergie solaire. Notre objectif est d’électrifier la totalité des districts d’ici quelques années à travers la poursuite de l’installation des parcs solaires», a expliqué le numéro Un du pays.
Vulgarisation des kits solaires
Andry Rajoelina a réitéré que parallèlement à ce projet, un programme de distribution de kits solaires au profit de la population, est déjà mené avec l’aide de la Banque mondiale. Le but étant de vulgariser l’utilisation de ce type d’énergie au profit de 2 millions de foyers dans tout le pays. Et le président de soutenir également que la production d’énergie hydroélectrique, est prévue être doublée pour atteindre 1.000 mégawatts d’ici les 5 prochaines années, toujours avec le soutien de la Banque mondiale.
A souligner que ce 36e sommet de l’Union africaine, a vu la cérémonie de passation de la présidence de cette organisation, entre le président entrant de l’Union des Comores, Azali Assoumani et celui sortant, le Sénégalais, Macky Sall. Ce sommet était également l’occasion pour les pays africains de se pencher sur la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et du marché unique africain de l’électricité.
Tsilaviny Randriamanga