Convoiter le siège de la vice-présidence de l’Assemblée nationale, semble être le dernier rempart de la classe politique, notamment les membres de l’opposition, pour se faire une place dans le paysage médiatique. Les ténors du RMDM ont fait savoir leur ambition, samedi. Si l’option existe notamment dans les textes, pour offrir à l’opposition la place du 7e vice-président de l’Assemblée nationale, il n’en demeure pas moins que depuis 2019, le groupe n’a jamais pu trouver un terrain d’entente pour former un bloc commun. Les tentatives de se réunir se sont toujours soldées par des échecs.
D’ailleurs, les juges constitutionnels ont signalé que le poste devait revenir à une opposition parlementaire qui siège donc au sein de l’Assemblée nationale. Un paramètre que le groupe n’a visiblement pas pris en compte, depuis près de quatre ans. Et revoilà que, rebelote, quelques têtes remettent la question sur tapis.
Plus inquiétant encore, aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette tentative intervient au moment où le pays prépare les échéances électorales. Ailleurs, dans de pareilles circonstances, le moment est venu d’affronter la voie des urnes, au lieu de tergiverser sur des sujets futiles. Cela pourrait heurter certaines sensibilités, mais cette ambition mal placée est un moyen d’esquiver la consultation populaire. Il est pourtant connu et reconnu que le seul moyen d’avoir de la légitimité aux yeux de la nation, c’est d’aller aux urnes.
Cela étant, au moment où les grandes forces politiques s’attèlent à la mobilisation de leurs partisans, il est grand temps que les groupuscules politiques qui n’ont de voix que la leur, pensent sérieusement à se frotter aux électeurs. Cela pourra déterminer, à l’avenir, leur véritable force politique par rapport à leurs gesticulations sans cesse à travers les medias.
Rakoto