A quelques mois des échéances électorales censées se dérouler cette année, notamment l’élection présidentielle, un changement de gouvernement a donc eu lieu, impliquant huit nouvelles nominations. Un remaniement qui, selon la logique des événements, a dû s’opérer sur la base des performances (négatives) de ceux qui ont été remplacés.
Ces derniers n’auraient donc pas réussi à maintenir le cap, d’où l’obligation de les remplacer, probablement par d’autres personnalités supposées capables de « redresser la situation ». Et c’est justement là où des questionnements se posent, notamment sur la capacité de ces nouveaux désignés à faire mieux que leurs prédécesseurs et ce, dans un laps de temps aussi court.
Sauf erreur en effet, les concernés sont censés terminer le mandat de ceux qu’ils ont remplacés à mi-parcours. Ce qui signifie, pour ainsi dire, qu’ils se doivent de « rattraper » ce que leurs précurseurs n’ont pu concrétiser convenablement, alors même que la plupart d’entre eux, quoi qu’on dise, vont encore à proprement parler, s’imprégner de la mission qui leur est confiée.
Une situation paradoxale en somme, sachant pertinemment que le fait même de procéder à ce petit changement, pour ensuite attendre encore que les « remplaçants » soient bien au fait de ce qu’on attend d’eux, est déjà en soit une perte de temps et donc, un retard de plus en matière de politique de développement tout court. Et c’est même de quoi donner du punch aux opposants au régime en place qui trouvent en la circonstance, une occasion en or pour davantage raffermir leurs sempiternels dénigrements à tout-va.
Le comble dans ce remaniement, c’est qu’il est jugé par bon nombre d’observateurs de la vie politique comme inopportun. Mais aussi et surtout, le petit peuple suit de près l’évolution de la situation et en attend, ne serait-ce qu’un tant soit peu, des solutions (miracles) susceptibles de leur tirer d’affaire face aux difficultés de la vie quotidienne. Sur ce, les gens espèrent ardemment un rabaissement significatif des prix des produits de première nécessité (riz, sucre, huile de cuisson…) mais…
Elia R.