Depuis 2018, Menabe Antimena fait partie des Aires protégées (AP) qui ont enregistré une grande perte en couverture forestière, liée aux incendies et aux feux, de 17.544 ha de surfaces, dont
5.723 ha (32%) à l’intérieur du noyau dur, de source auprès de l’ONG Fanamby.
De 2018 à 2019, la saison des feux de forêts, a été particulièrement dévastatrice avec 20% de perte. Cette période correspondait à l’élection présidentielle au pays ainsi que la migration massive de la population du Grand Sud. Poussée par la sécheresse, l’insécurité et la pauvreté, cette dernière s’est déplacée à l’intérieur des aires protégées, pour pratiquer la culture sur brûlis de maïs et d’arachides.
Devant ce contexte inquiétant, l’ONG Fanamby et ses partenaires se mobilisent afin de réduire autant que possible les points de feux sur les lieux. La gestion des flux migratoires a été à l’ordre du jour lors d’une rencontre avec les autorités publiques. Puis en collaboration avec les partenaires techniques, les bailleurs de fonds et les communautés locales, une brigade de sécurité dans les zones vulnérables a également été mise en place.
« Cette initiative a permis de maintenir à 514 ha la perte annuelle en couverture forestière», a fait savoir l’ONG Fanamby.
Pour la période allant d’août au décembre, les patrouilles ont déféré 38 personnes à la justice qui sont placées sous mandat de dépôt, détruit 147 campements illicites et enregistré 780 ha de terrains défrichés.
« Les activités de répressions des infractions aident ainsi la forêt du Menabe Antimena à se régénérer naturellement à travers la mise en œuvre d’une stratégie de restauration forestière passive », a fait remarquer l’ONG Fanamby. D’ajouter qu’il est indispensable de sensibiliser la population d’arrêter la culture sur brûlis, même en dehors du noyau dur, pour éviter toute extension de feu.
Sera R.
French