Même si leurs appels restent sans réponse, les communautés de l’Atsimo Andrefana réclament encore la reprise des activités de base Toliara, un projet minier pour amorcer le développement de la région, en proie au chômage et à
l’insécurité grandissante.
Dans la commune rurale d’Ankilimalinike, une des communes d’implantation de Base Toliara, la population reste unie malgré les divergences de point de vue. Longin Mahatoro, maire d’Ankilimalinike, prend en considération les enjeux de ce projet.
« Les jeunes d’Ankilimalinike doivent être priorisés chez Base Toliara, ainsi que ceux de Ranobe car ils sont à la source de la mine. Nos jeunes sont diplômés et qualifiés », a-t-il soulevé lors de la présentation de vœux avec la population des 13 fokontany de la commune et également du fokontany de Ranobe, site d’extraction de la compagnie.
Malgré la suspension de Base Toliara, les partisans du projet demeurent optimistes. « Nous ne reculerons pas. Nous continuerons d’avancer », déclare cet élu qui soutient ce projet avant même de devenir maire. Il a adressé un message au président de la République « Base Toliara constitue un levier de développement pour sa commune et l’Atsimo Andrefana ».
L’enjeu politique
L’élu d’Ankilimalinike va plus loin dans son discours en soulevant une question politique cruciale. « Je demande au président de la République d’être candidat à la prochaine élection présidentielle car les opposants de Base Toliara ont aussi leur propre candidat. Et ces opposants ne vont pas élire le président actuel ».
Et d’ajouter, « si nous demandons la réouverture de Base Toliara, c’est que nous avons besoin d’emplois. Le chômage grandissant augmente exponentiellement l’insécurité ».
Arh.